Un recours collectif pourrait être intenté contre les gestionnaires du nouveau pont à péage de l'autoroute 25 reliant les villes de Montréal et de Laval.

L'Union des consommateurs et un consommateur de Laval, Jean-Pierre Drevillon, demandent à la Cour supérieure d'autoriser ce recours parce que plusieurs automobilistes ont dû payer des frais administratifs que l'entreprise a ajoutés au prix annoncé.

Or, allègue la requête de l'Union des consommateurs, ces frais administratifs n'étaient mentionnés nulle part sur les panneaux de signalisation menant au pont.

La requête invoque notamment la Loi sur la protection du consommateur, qui interdit aux commerçants d'exiger, outre les taxes de vente, quelque montant que ce soit en sus du prix annoncé.

L'Union des consommateurs demande donc que Concession A25, le gestionnaire du pont, rembourse à chacun de ses clients qui n'avaient pas de transpondeur tous les frais administratifs illégalement ajoutés au prix annoncé et leur verse, de plus, un montant équivalent à titre de dommages punitifs.

Si la Cour l'autorise, tous les consommateurs concernés seront automatiquement membres du recours.

Concession A25 a dit mardi avoir pris acte de la demande d'autorisation d'un recours collectif. La compagnie a dit vouloir prendre connaissance en détails des motifs de cette demande.

Concession A25 a toutefois affirmé par communiqué qu'elle et le ministère des Transports du Québec (MTQ) poursuivaient actuellement des discussions à ce sujet avec l'Office de la protection du consommateur en vue de «clarifier la situation applicable à l'Autoroute 25».

Le gestionnaire du pont a souligné qu'il s'agit de la première autoroute à péage sans arrêt entièrement électronique au Québec.

Concession A25 a fait valoir que, depuis l'ouverture du pont le 23 mai, elle offre aux usagers qui se procureront un transpondeur avant le 30 septembre de récupérer entièrement les frais administratifs de cinq dollars sous forme de crédits de péage.