Un couple venu regarder les feux d'artifice dans un parc de l'est de Montréal a été frappé par la foudre samedi soir. L'homme, qui a été grièvement brûlé, se trouvait toujours dans un état critique samedi.

L'accident est survenu vers 19h45 en bordure de la rue Notre-Dame, non loin de la rue D'Iberville. Le couple était arrivé sur les lieux une quinzaine de minutes plus tôt, selon Gabriel Figueroa, qui lisait dans le parc le soir du drame.

«Ils avaient installé leurs chaises pliantes sous un gros érable en attendant le début du spectacle», a-t-il raconté.

La pluie s'est alors mise à tomber et un orage a éclaté. Comme plusieurs personnes, Gabriel Figueroa s'est réfugié sous le toit d'une cabane. «Je me suis rappelé qu'à la petite école, mon professeur m'a dit qu'on a plus de chances de se faire frapper par la foudre que de gagner à la loterie...»

Mais le couple de quadragénaires, lui, est resté sous l'arbre, bien installé sous un parapluie.

Lorsque la foudre a frappé l'érable, Gabriel Figueroa a entendu un bruit énorme. Au même moment, il a vu une lumière bleutée dans le ciel.

À l'arrivée des ambulanciers, l'homme, âgé de 46 ans, était en arrêt cardiorespiratoire. Après plusieurs tentatives, les secours ont réussi à le réanimer, selon Benoît Garneau, porte-parole d'Urgences-santé.

Le quadragénaire souffre de graves brûlures internes et externes. Dimanche, il était toujours traité à l'unité des soins intensifs de l'hôpital Notre-Dame. «Il est dans un état très critique», a indiqué dimanche après-midi Benoît Garneau.

Sa conjointe, âgée de 49 ans, souffre de diverses brûlures externes, mais son état n'inspire aucune crainte. «Elle a été brûlée dans le cou, mais elle était toujours consciente à l'arrivée des secours», a indiqué Gabriel Figueroa.

Selon Environnement Canada, la foudre fait en moyenne 10 victimes par année au pays.

Le météorologue René Héroux conseille aux gens d'éviter de se réfugier sous un arbre ou sous un poteau, puisque la foudre a tendance à frapper des objets surélevés.

«Il est préférable d'aller dans une voiture ou dans la maison, a-t-il indiqué. En dernier recours, on peut se mettre en petite boule en réduisant au maximum le contact avec le sol.»