La nouvelle saison du colmatage des nids-de-poule montréalais a été inaugurée, hier après-midi, par un froid de canard, à l'angle des rues Jarry et Boyer. Bon an mal an, entre 25 et 35 000 trous doivent être aplanis et remplis sur les quelque 4500 kilomètres de rues de l'île de Montréal. L'équivalent de la distance entre Montréal et Vancouver.

Sammy Forcillo, vice-président du comité exécutif de Montréal et responsable des infrastructures, a lancé les opérations en posant à côté des mastodontes de la voirie qui perturbaient la circulation rue Jarry. «On note une amélioration avec les années», a-t-il dit, même si la période de gel et de dégel est incontournable.L'an dernier, 17,5 millions de dollars ont été dépensés pour colmater les nids-de-poule à Montréal. Au moins 10 millions devraient être dépensés cette année. Et pour y parvenir, 26 équipes de cols bleus sont déployées dans l'ensemble du territoire.

Dans un contexte économique particulièrement difficile, M. Forcillo n'a pas manqué d'interpeller de nouveau le gouvernement de Stephen Harper pour qu'il tienne sa promesse d'investir de l'argent dans les infrastructures des municipalités canadiennes. «On a investi une somme de 650 millions au cours des quatre dernières années dans les infrastructures, a précisé M. Forcillo. Il a fallu compenser les sous-investissements effectués par les anciennes administrations.»

La Ville de Montréal a par ailleurs demandé aux citoyens de ne pas hésiter à composer le 311 pour signaler des nids-de-poule et aider les cols bleus à le localiser. On estime que chaque année, depuis 2002, environ 7% du réseau routier est en mauvais état. Les artères les plus vulnérables sont les voies où les camions lourds sont nombreux à circuler.