Les guêpes recommencent à faire sentir leur présence au Québec, notamment dans Charlevoix, où la SEPAQ a dû fermer temporairement un emplacement de camping très prisé au début du mois.

Dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, géré par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ), l’emplacement numéro 17 du camping Pin-Blanc a dû être fermé entre le 28 juillet et le 5 août « parce qu’il y avait présence de nombreuses guêpes sur le site », nous a confirmé le porte-parole de la SEPAQ, Simon Boivin.

Pour les campeurs qui avaient réussi à réserver ce « site magnifique, sur le bord de la rivière Malbaie », c’était peut-être décevant, « mais c’est vraiment hors de notre contrôle », dit M. Boivin.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA SEPAQ

L’emplacement numéro 17 du camping Pin-Blanc du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, où les guêpes étaient nombreuses cet été

Quatre réservations ont été affectées et ont dû être déplacées, soit celle des campeurs qui occupaient le site au moment où les insectes piqueurs se sont manifestés, et les trois réservations suivantes.

Il y a « beaucoup de guêpes » cette année dans Charlevoix, constate l’exterminateur Michael Lavoie, qui travaille dans la région.

« Habituellement, en juin-juillet, je traite beaucoup de nids, et cette année, elles sont arrivées tard, au début août. »

M. Lavoie voit aussi beaucoup de guêpes « qui n’ont pas vraiment de nid apparent » et qui se rassemblent en divers endroits, notamment sous des quais, d’où elles piquent lorsqu’elles sont dérangées.

Les consultations pour piqûres d’insectes sont d’ailleurs en hausse dans les hôpitaux de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul.

Depuis la mi-mai, donc en trois mois, l’hôpital de Baie-Saint-Paul a déjà enregistré 53 consultations de ce type, contre 40 en quatre mois l’an dernier, montrent les données fournies par le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

L’hôpital de La Malbaie en a déjà recensé 48, soit autant qu’à la mi-septembre l’an dernier (47).

Ces données incluent les piqûres de toutes les espèces d’insectes.

De retour sur les terrasses

« On arrive à la période où, bon an, mal an, les guêpes vont être plus présentes sur les terrasses, à la mi-août », rappelle Michel Maheu, directeur général de Maheu & Maheu, qui dessert le Québec, l’Ontario et une partie des Maritimes.

Le dernier hiver ayant été plus rigoureux que le précédent, la saison des guêpes actuelle est « probablement un peu moins intense » que celle de l’été dernier, dit-il.

Son entreprise n’a pas enregistré de demande plus élevée dans Charlevoix, mais le technicien qui couvre le secteur de la Beauce « confirme que c’est une grosse année de guêpes dans la région », dit M. Maheu.

PHOTO FOURNIE PAR MICHEL MAHEU

Nid de guêpes dans un cabanon de Saint-Georges, en Beauce, après sa destruction

La firme a justement éliminé un « immense nid » dans un cabanon de Saint-Georges la semaine dernière, colonisé par des guêpes germaniques qui avaient utilisé cet endroit tranquille comme structure de base pour leur propre construction.