Une trentaine d’élèves du secondaire et du cégep ont manifesté pour le climat, vendredi à Montréal, reprenant pour la deuxième semaine de suite une tradition interrompue par la pandémie.

« Plus chauds, plus chauds, on est plus chauds que le climat », ont-ils entre autres scandé, comme leurs prédécesseurs le faisaient jusqu’au printemps 2020 à l’occasion de leurs grèves scolaires hebdomadaires.

Insatisfaits de la réponse des gouvernements à la crise climatique, les jeunes manifestants ont en outre dénoncé le projet Bay du Nord, qui souhaite construire une plateforme flottante d’extraction de pétrole et de gaz au large de Terre-Neuve-et-Labrador.

Ottawa doit annoncer d’ici le 6 mars s’il autorise ce projet de l’entreprise norvégienne Equinor, après avoir reporté sa décision de 90 jours en décembre.

« Il faut absolument refuser le projet, parce qu’il est incompatible avec les cibles climatiques du Canada et les accords internationaux », a déclaré à La Presse Shirley Barnea, étudiante au Cégep Sainte-Anne et co-porte-parole du mouvement Pour le futur Montréal, qui organise ces manifestations hebdomadaires.

« La solution aux problèmes économiques de Terre-Neuve, c’est d’investir dans une transition juste », plutôt que dans « industrie qui n’a pas d’avenir », a-t-elle ajouté.

Parti de la place Vauquelin, à côté de l’Hôtel de Ville, dans le Vieux-Montréal, le petit groupe de manifestants a d’ailleurs marché jusqu’au bureau de circonscription du ministre Guilbeault, sur le boulevard De Maisonneuve, pour lui faire entendre son message.

« En tant qu’activiste environnemental depuis mon plus jeune âge, j’applaudis ces jeunes pour leur engagement et leur dévouement », a affirmé dans une déclaration transmise à La Presse le ministre Guilbeault, qui se trouvait à Ottawa.

Se disant « pleinement conscient de l’importance de la décision » qu’il doit prendre concernant le projet Bay du Nord, Steven Guilbeault a affirmé que le gouvernement prendra « la meilleure décision possible dans l’intérêt de la population et de l’environnement ».

En savoir plus
  • 300 millions
    Nombre de barils de pétrole brut que le projet permettrait de produire
    Equinor