(Montréal) Un an jour pour jour après l’Accord de Paris sur le climat, plusieurs leaders de la planète se sont donné rendez-vous samedi au Sommet virtuel de 2020 sur l’ambition climatique, organisé conjointement par l’Organisation des Nations unies, le Royaume-Uni et la France.

L’évènement était présenté un an avant la COP26 que le Royaume-Uni organisera en novembre prochain à Glasgow.

L’objectif était de rassembler ceux qui se sont engagés à lutter contre les changements climatiques et d’inciter les leaders de la planète à tenir leurs engagements pris lors de l’adoption de l’Accord de Paris, le 12 décembre 2015.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, figurait aussi parmi la centaine de personnes à prononcer une allocution au Sommet.

M. Trudeau a affirmé que bien que tous les pays de la planète soient mobilisés par la pandémie de COVID-19, la relance économique mondiale doit inclure un plan ambitieux relativement aux changements climatiques. Il a donné l’exemple des engagements récents du Canada.

« Le mois dernier, nous avons déposé un projet de loi qui va nous permettre d’atteindre notre objectif de carboneutralité d’ici 2050 et d’imposer au prochain gouvernement la responsabilité d’atteindre la même cible. Et hier, on a présenté notre nouveau plan d’action ambitieux pour le climat qui nous permettra de dépasser nos objectifs climatiques de 2030 », a souligné le premier ministre Trudeau.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a été le premier à prendre la parole.

« Chers amis, les politiques économiques et les financements mondiaux doivent être au diapason de l’Accord de Paris et des objectifs de développement durable », a affirmé M. Guterres dans un message, livré en anglais, mais aussi en français, appelant à des actions concrètes pour l’avenir de notre planète.

« Il est grand temps de fixer un prix sur le carbone, d’éliminer progressivement le financement des combustibles fossiles, d’arrêter de construire de nouvelles centrales de charbon et de faire peser l’impôt non plus sur le revenu, mais sur le carbone, non plus sur les contribuables, mais sur les pollueurs », a-t-il donné en exemple.

Les autres organisateurs de l’évènement, le premier ministre britannique Boris Johnson et le président français Emmanuel Macron ont aussi pris la parole, en direct de Londres et Paris.

Le président Macron a notamment salué le retour prochain des États-Unis au sein des discussions avec la transition qui s’amorcera sous peu avec la nouvelle administration du président élu Joe Biden.

« Nous nous retrouvons à un moment qui est important, quelques jours après que le président élu des États-Unis d’Amérique eut affirmé sa volonté de revenir dans l’Accord de Paris. Je veux dire : Welcome back ! Welcome home ! »

Le sommet était également ouvert aux personnalités publiques, au monde des affaires et aux gens de la société civile.