Plus de 300 000 hectares de forêts disparaissent chaque année en Côte d'Ivoire à cause de «l'exploitation abusive» et illégale du bois, a indiqué jeudi un responsable de la Société ivoirienne de développement des plantations forestières (Sodefor, publique).

«Chaque année, ce sont plus de 300.000 hectares de forêts qui disparaissent», en raison notamment de «l'exploitation abusive» du bois, a affirmé un responsable de la Sodefor, Ouallou Kolou, lors d'une conférence de presse.

Cette exploitation abusive est liée soit à la production de charbon, soit à des coupes d'arbres pour l'exportation d'essences précieuses.

Ce responsable s'exprimait en prélude à un Atelier international sur les innovations dans l'industrie des forêts tropicales et des produits forestiers (AIFORT), prévu du 22 au 25 septembre à Abidjan et dont il sera le commissaire principal.

Le 15 février, la Sodefor avait déploré des pertes de 186 milliards de FCFA (283 M EUR) en cinq ans de crise, attribuées à l'exploitation illégale de la forêt dans les zones sous contrôle de l'ex-rébellion (nord).

La société a également annoncé le lancement dans le nord du pays d'une opération de reboisement

avec l'appui du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) qui doit mettre à la disposition de la Sodefor une partie des ex-combattants dans le cadre de la sortie de crise ivoirienne.

La Côte d'Ivoire, qui comptait 16 millions d'hectares de forêts dans les années 60, n'en compterait plus que 6 millions aujourd'hui, selon des chiffres officiels. Ces forêts renferment des bois précieux (iroko, acajou, bahia...).

La culture du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial avec 40% des parts de marché, se pratique souvent en zones forestières, accentuant la déforestation.