Un budget annuel de 4 milliards de dollars et 29 000 employés à diriger n'effraient pas le nouveau bras droit de Louise Harel, Pierre Lampron, pressenti pour piloter le comité exécutif si Vision Montréal devait prendre le pouvoir aux élections du 1er novembre.

«S'il y avait un concours, je peux vous dire que je serais probablement le premier sélectionné», a clamé le candidat au poste de conseiller de la ville dans le district du Vieux-Rosemont.

 

Pendant que Vision Montréal gérait toujours hier les contrecoups du départ fracassant de Benoit Labonté, celui que Louise Harel a nommé pour lui succéder affichait un air décontracté à la permanence du parti, dans le Vieux-Montréal. Le climat de crise qui a secoué le parti ne l'impressionne guère, pas plus que la perspective de diriger un appareil municipal de près de 30 000 employés si Vision Montréal remporte la course à la mairie. «On n'est pas en neurochirurgie, a-t-il affirmé. On est dans le domaine de la gestion de la complexité.»

Gestionnaire au long cours, Pierre Lampron a surtout travaillé dans le domaine culturel avant de faire le saut en politique. Il a dirigé le bureau de Téléfilm Canada à Paris, la Société de développement des entreprises culturelles, l'organisation gouvernementale qui finance le cinéma, et TV5 Amérique. Il a également occupé de hautes fonctions à Quebecor Média, après avoir été PDG de TVA International.

«J'ai géré dans ma vie un nombre important de situations complexes, a-t-il expliqué. J'ai géré des centaines de millions de dollars. J'ai été à la tête d'organisations, comme la SODEC, où il fallait tout faire pour réorganiser.»

C'est pourquoi le saut en politique ne l'inquiète pas, lui dont le parti promet de rendre l'administration publique plus efficace.

«C'est simple dans la détermination: il faut que je réussisse à trouver 5% de gain de productivité, a-t-il résumé. C'est notre engagement de donner aux citoyens les services auxquels ils sont en droit de s'attendre sans augmenter l'impôt foncier.»