Au lendemain des deux débats des chefs, le leader du NPD, Jack Layton, a surfé sur sa bonne performance dans ces joutes oratoires, continuant ses attaques en règle à l'égard de Stephen Harper et Stéphane Dion.

«Je suis là pour devenir premier ministre. Deux autres se présentent à ce poste et un des deux a supporté l'autre pendant la dernière année, a souligné le chef néo-démocrate, ce matin. C'est clair que si vous voulez un choix qui va vous amener dans une nouvelle direction, il faut appuyer le NPD.»«M. Dion a pris la décision d'appuyer M. Harper plus de 40 fois, c'est quelque chose qu'il doit expliquer aux gens», a ajouté M. Layton, se présentant comme l'alternative crédible à la vision des conservateurs, qu'il accuse de privilégier les banques et les compagnies pétrolières, au détriment des familles canadiennes.

De passage à Montréal pour entamer le dernier sprint de cette campagne, le chef néo-démocrate en a profité pour courtiser les électeurs du Bloc québécois, au moment où plusieurs analystes estiment qu'il a dominé le débat en anglais de jeudi soir.

«J'espère que les gens du Québec comprennent mieux notre programme. Et que nous voulons remplacer Stephen Harper, a souligné M. Layton. La majorité des Québécois veulent remplacer Stephen Harper. M. Duceppe a décidé que M. Harper devait continuer comme premier ministre. Moi, je n'accepte pas cette proposition, du tout.»

Le chef du NPD a toutefois refusé de même considérer la possibilité, plutôt mince, que son parti forme l'opposition officielle, plutôt que le gouvernement. «Ce serait défaitiste comme attitude. Ce n'est pas mon style dans la vie. Je suis là pour gagner», a dit M. Layton.

Pour son premier arrêt post-débats, le chef du NPD est allé fouetter ses troupes dans Jeanne-LeBer, à Montréal, où son candidat vedette, Daniel Breton, espère pouvoir se faufiler en tête grâce à une lutte à quatre.

Un sondage mené par Segma pour le compte de La Presse la semaine dernière dans cette circonscription en particulier donnait 18 % d'intentions de vote au candidat du NPD, dans une lutte à trois avec le député sortant Thierry St-Cyr, du Bloc québécois et Christian Feuillette, du Parti libéral du Canada.

Militant écologiste bien connu, M. Breton est le co-fondateur du Parti vert du Québec et porte-parole de la Coalition Québec Kyoto.