Le recrutement d’enseignants se fait plus lentement au fur et à mesure qu’avance l’année scolaire : il y a encore 140 postes de profs à combler dans les écoles du Québec.

Le plus récent bilan du ministère de l’Éducation publié vendredi indique qu’entre le 7 et le 14 septembre, seuls 20 postes d’enseignants ont été comblés, si bien qu’il reste encore 140 enseignants à temps plein à trouver pour travailler dans les écoles de la province.

À elle seule, la Commission scolaire crie, dans le Nord-du-Québec, a 49 postes vacants. Le centre de services scolaire de Montréal cherche quant à lui 25 enseignants à temps plein.

Au cabinet du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, on dit « travailler sans relâche pour contrer la pénurie de main-d’œuvre dans l’éducation », et on précise qu’à pareille date l’an dernier, il y avait 60 postes de plus à combler.

La pénurie de personnel ne touche pas que les enseignants. Trois écoles sur quatre font face à une pénurie d’éducatrices dans leurs services de garde, estime l’Association québécoise de la garde scolaire (AQGS). Il s’agit d’une « situation intenable », qui fait que dans bien des écoles, chaque éducatrice doit prendre en charge davantage d’enfants.

Des éducatrices se retrouvent donc avec 35 ou 40 enfants sous leur supervision, soit le double du ratio établi par Québec.

« Le résultat net, c’est qu’il y a une baisse évidente de la qualité des services offerts dans les services de garde scolaire. Des parents se voient refuser des services ou sont fortement encouragés à y renoncer, on est obligés de faire exploser les ratios éducatrices-enfants, on doit embaucher du personnel qui n’a pas les compétences requises », a déclaré cette semaine Réjeanne Brodeur, la présidente de l’AQGS.