Le variant Omicron est entré dans les écoles et, en conséquence, certaines se préparent à faire l’école à distance en janvier. Ce sont les bras chargés de livres que des enfants rentreront à la maison pour les vacances des Fêtes.

Pour les élèves, c’est le temps des journées en pyjama, des dernières dictées, des « films récompenses ». En arrière-scène, dans les écoles, on se prépare parfois à des scénarios qui n’ont rien de féérique.

« Ce matin, nous avons donné la consigne aux enseignants de s’assurer que les enfants quittent l’école avec leurs cahiers d’exercices et leurs effets scolaires pour le congé de Noël », a écrit le directeur d’une école primaire de Montréal. « Nous préférons être plus avenants », ajoute-t-il.

Ce scénario se produit dans plusieurs écoles de la métropole, bien qu’il ne s’agisse pas « d’un message officiel ni du centre de services scolaire de Montréal, ni du gouvernement », précise une autre directrice d’école primaire dans son message aux parents.

Dans les derniers jours, le variant Omicron a forcé la fermeture de deux écoles primaires de Montréal, soit l’école Saint-Geneviève Sud, à LaSalle, et l’école des Coquelicots, également du centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Devant la montée du nombre de cas, des parents ne prennent pas de risques et gardent leurs enfants à la maison, observe le directeur du collège Charles-Lemoyne, qui accueille des élèves tant du primaire que du secondaire.

Au primaire, on a des éclosions et en raison de l’augmentation des cas, il y a de plus en plus de parents qui gardent leurs enfants à la maison en prévention.

David Bowles, directeur du collège Charles-Lemoyne

Ces parents, explique-t-il, ne veulent pas « se retrouver avec des enfants positifs et être obligés de s’isoler pour les Fêtes ».

« Ils font le calcul », ajoute M. Bowles, qui est aussi président de la Fédération des établissements d’enseignement privés. En cas de contact direct, un enfant devrait être isolé jusqu’à Noël, au moins.

Des tests rapides avant les Fêtes

En date du mercredi 15 décembre, 1358 écoles avaient au moins un cas actif de COVID-19, soit 43 % des écoles. Ce sont ainsi 235 écoles qui se sont ajoutées en une semaine à peine.

Dans ce contexte, la fin de l’année prend des airs de course contre la montre pour les centres de services scolaires du Québec. Le temps presse : partout dans la province, les trousses contenant cinq tests rapides que le gouvernement veut faire parvenir aux 625 000 enfants du primaire d’ici les vacances doivent être distribuées.

Dans certains centres de services scolaires, comme celui de la Pointe-de-l’Île, à Montréal, ils ont déjà été envoyés aux familles par l’entremise des enfants. Dans d’autres écoles, on les attend toujours.

« Nous n’avons pas encore reçu les tests rapides à distribuer aux élèves, nous avons bon espoir de pouvoir les remettre à vos enfants d’ici vendredi », écrit la direction d’une école primaire de la métropole.

La distribution se poursuivra jusqu’à vendredi, dernier jour d’école, explique le centre de services scolaire de Montréal.

Au centre de services scolaire des Navigateurs, sur la Rive-Sud de Québec, ils arriveront dans les familles « juste à temps » pour le congé qui s’amorce dans une semaine, dit sa porte-parole Marie-Ève Fortin.

Mercredi après-midi, on attendait une nouvelle livraison de près de 10 000 de boîtes comprenant cinq tests chacune. La livraison aux écoles devrait se terminer ce jeudi.

3 millions

Nombre de tests rapides qui doivent être distribués aux élèves du primaire d’ici les vacances des Fêtes