Le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a dévoilé vendredi que les lecteurs de CO2 promis par Québec seront installés dans les classes en quatre phases, en commençant par les écoles qui en ont le plus besoin. Des appareils sont déjà en place dans 3 % des écoles du CSSDM.

La première phase du plan du CSSDM était presque complétée vendredi. Les classes de l’annexe de l’école Ahuntsic et Saint-Justin, ainsi que de l’école du Petit-Chapiteau, Saint-Jean-de-Brébeuf, Saint-Jean-de-la-Lande et Saints-Martyrs-Canadiens sont munies de lecteurs de CO2.

L’installation des appareils dans l’école secondaire Académie Dunton achèvera la phase des écoles identifiées comme prioritaires.

L’ordre d’installation des appareils dans les classes du CSSDM a été élaboré en fonction « des résultats obtenus lors de l’échantillonnage de CO₂ l’an dernier », précise le centre de services scolaire dans une lettre acheminée aux parents vendredi.

Ceux qui souhaitent connaître la phase dans laquelle se trouve l’école de leur enfant peuvent consulter le site web du CSSDM, où l’information est indiquée.

Consultez le site web du CSSDM

Un indicateur

Plus de 1000 appareils ont été distribués aux centres de services scolaires et aux commissions scolaires de la province au début du mois de novembre. Le ministère de l’Éducation garde le cap sur son objectif d’avoir livré les 90 000 lecteurs de CO2 annoncés avant la mi-décembre.

« Le déploiement du plan d’installation des lecteurs de CO2 est une bonne nouvelle en soi, évidemment. Mais, en août dernier, nous disions déjà qu’il était trop tard. C’est donc d’autant plus vrai à la fin novembre! », a réagi par écrit Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec. Il dit toutefois avoir « bon espoir » que le processus s’accélère dans les écoles de la province.

Les appareils mesureront la concentration de CO2 dans les classes, mais aussi la température et l’humidité dans les locaux. Le ministère de l’Éducation aspire à ce que la concentration de CO2 dans les écoles se chiffre à 1000 parties par million (ppm).

Cependant, le personnel des écoles devra s’assurer que la concentration de CO2 ne dépasse pas 1500 ppm, niveau auquel la ventilation est considérée comme adéquate. Si une classe affiche une concentration plus élevée, les professeurs seront invités à ouvrir davantage les fenêtres et les portes. Les locaux qui ne sont pas munis de fenêtres possèdent un système mécanique qui assure la circulation de l’air, souligne le CSSDM.

Des travaux pourraient également être entrepris dans des écoles aux prises avec des problèmes de ventilation. Le service des ressources matérielles du CSSDM consultera les moyennes quotidiennes de CO2 recensées afin de planifier et de prioriser les rénovations.

Rappelons que la présence de CO2 dans les classes ne représente pas en elle-même un danger pour la santé. Il s’agit cependant d’un indicateur de la qualité de la ventilation.

Le ministère de l’Éducation a dévoilé au début du mois de septembre les quatre entreprises qui fourniront les lecteurs de CO2 aux écoles. Il s’agit des compagnies Honeywell, Nova Biomatique, Assek Technologie et Airthings. Il était alors estimé que Québec devra dépenser 76,4 millions pour acheter les 90 000 appareils.

Au moment de publier, il a été impossible d’obtenir les commentaires de l’Alliance des professeurs de Montréal.