« Je lance un appel au calme », a déclaré le premier ministre François Legault mercredi, à la veille du dépôt de son projet de loi sur la laïcité de l'État, un dossier réputé semeur de division.

Il dit avoir pour « objectif d'être rassembleur », de « rassembler le plus possible les Québécois ». « Déjà, on a un appui d'une grande majorité de Québécois à ce qui va être déposé demain [jeudi] », a-t-il plaidé lors d'une mêlée de presse.

Il considère avoir mis de l'eau dans son vin. « J'ai accepté de faire des compromis », a-t-il fait valoir, sans entrer dans les détails.

François Legault veut que ce « projet de loi clé » soit adopté d'ici l'été. Après plus d'une décennie de débats, « je voudrais qu'on tourne la page et qu'on parle de soins de santé, d'éducation et d'économie ».

Le projet de loi interdira le port de signes religieux chez les enseignants, les directeurs d'école et les agents de l'État ayant un pouvoir de coercition (policiers, gardiens de prison, procureurs de la Couronne et juges). Il comprendra une clause de droits acquis pour les employés actuels et une clause dérogatoire aux chartes canadienne et québécoise des droits et libertés de la personne.