La députée libérale de Westmount-Saint-Louis, Jennifer Maccarone, en a surpris plus d'un mardi soir lorsqu'elle a dénoncé les «coupures» en éducation imposées sous l'ancien gouvernement libéral.

Mme Maccarone participait à la commission parlementaire chargée d'étudier le projet de loi 3, qui vise à instaurer un taux unique de taxation scolaire. Elle était assise à proximité de l'ancien ministre des Finances Carlos Leitão.

Se présentant d'abord comme une nouvelle élue, et expliquant avoir été présidente de la Quebec English School Boards Association (QESBA), Mme Maccarone s'est insurgée contre le projet de loi, inéquitable, selon elle, car il prive des commissions scolaires de revenus.

Elle a rappelé que les commissions scolaires ont récemment souffert des compressions imposées sous le précédent gouvernement libéral de Philippe Couillard.

«Ma position dans ce temps-là, c'était : j'avais subi des coupures et ces coupures-là ont eu un impact vraiment sur les services offerts dans les commissions scolaires, dans nos écoles, telles que les bibliothèques, l'accès au transport scolaire», a-t-elle déclaré, sous l'oeil médusé des députés présents.

«On ne subventionne plus (depuis longtemps) le transport scolaire après les heures d'école, il y a un impact sur la diplomation, surtout pour nos garçons, il y a un impact sur le décrochage. [...] D'enlever plus d'argent dans ce réseau-là, j'ai peur», a-t-elle ajouté.

Rappelons qu'à partir de 2015, le gouvernement Couillard avait appliqué des politiques de compressions pour retourner à l'équilibre budgétaire.

Par contre, les libéraux ont toujours nié avoir mené des politiques d'austérité qui auraient pu nuire à la prestation des services publics. Ils soutiennent avoir ralenti la croissance des dépenses.

En janvier, la députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, avait semé la controverse en suggérant à son équipe de s'excuser à la population du Québec pour les années de rigueur budgétaire imposées sous Philippe Couillard.