Les prochaines élections scolaires, qui devaient avoir lieu le 4 novembre, sont reportées à l'automne 2020.

Le projet de loi 185, déposé par le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, a été adopté mercredi et il prévoit le changement de date, qui permettra d'éviter que les élections scolaires chevauchent les élections provinciales, désormais fixées tous les quatre ans le premier lundi d'octobre.

Traditionnellement, les élections scolaires se tiennent dans l'indifférence générale, avec un taux de participation autour de 5 pour cent chez les francophones. Chez les anglophones, le taux de participation a atteint les 17 % lors du dernier scrutin.

La loi 185 prévoit aussi instaurer le vote électronique, un changement qui devra être rendu possible par le Directeur général des élections (DGEQ).

M. Proulx donnera donc au DGEQ le mandat de lui proposer, dans un délai acceptable, un mode de votation électronique, en tout ou en partie pour 2020.

Lors du scrutin de 2020, il pourra donc s'agir d'un projet pilote sur le vote électronique ou d'une nouvelle possibilité offerte à tous, selon l'état des travaux effectués par le DGEQ dans ce dossier.

Le but consiste à offrir un mode de votation à distance, en plus du mode de votation traditionnel, et ainsi accroître la participation des citoyens aux élections scolaires.

«Une des façons de favoriser la participation, c'est d'amener un mode de votation à distance qui pourrait rendre ça plus accessible», a fait valoir le ministre Proulx, lors d'une mêlée de presse, après le vote final.

En commission parlementaire, le DGEQ avait émis des réserves sur la possibilité de respecter l'échéance fixée, peut-être trop serrée.

Le DGEQ, Pierre Reid, s'était montré alors soucieux de garantir la confidentialité et l'intégrité du vote électronique.

La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) avait accueilli favorablement le projet de loi 185.

La Coalition avenir Québec (CAQ) a approuvé le projet de report à 2020, mais compte abolir les élections scolaires une fois au pouvoir, le cas échéant.