Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, demande aux commissions scolaires de cesser toute pratique visant à gonfler les notes des élèves pour atteindre le seuil de passage.

Des pratiques de modification des notes attribuées par des enseignants ont fait la manchette au cours des dernières semaines.

« Les modifications de notes dans le but d'atteindre des cibles de réussite ne sont pas tolérées », écrit le ministre dans une directive officielle transmise aux commissaires scolaires et déposée à l'Assemblée nationale mardi.

Il dit le faire « dans l'intérêt de la réussite éducative des élèves, et afin d'assurer l'intégrité, la qualité des résultats et la conformité du processus d'évaluation à tous les niveaux ».

« Les cibles de réussite visent d'abord et avant tout à donner à tous des objectifs d'amélioration continue et à améliorer de façon globale la diplomation des élèves, mais elles ne constituent pas une motivation pour changer la réalité », soutient-il.

Sébastien Proulx ajoute : « Les intervenants concernés par l'évaluation doivent mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour que la directive soit appliquée intégralement et que, si des ajustements aux pratiques existantes doivent être apportés, ils le soient. »

« L'évaluation est une responsabilité partagée. C'est donc un appel à tous les acteurs du réseau de l'éducation à travailler en collaboration, selon leurs champs de responsabilités respectifs », conclut-il.

Selon un sondage rendu public plus tôt ce mois-ci par la Fédération autonome de l'enseignement, 37% des 502 enseignants interrogés par la firme Léger affirment qu'on a remis en question leur jugement professionnel dans le cadre de l'évaluation d'un élève, qu'on leur a demandé de modifier un résultat ou encore qu'on a modifié une note sans leur accord. La proportion s'élève à 55% chez les enseignants du secondaire.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx