Fermé depuis 2011, cédé à l'École de technologie supérieure (ÉTS) par la Ville de Montréal deux ans plus tard, l'édifice de l'ancien planétarium Dow a finalement un avenir: si tout va comme prévu, il hébergera dès le début de l'an prochain un incubateur d'entreprises.

C'est Centech, un organisme à but non lucratif rattaché à l'ÉTS qui accueille des entreprises en démarrage, qui hérite de l'espace reconverti. «Il a fallu trouver les fonds pour démarrer ce type de projet. C'est ce qui a pris beaucoup de temps. Dans une université, le processus est long pour obtenir des fonds...», explique Pierre Dumouchel, directeur général de l'ÉTS.

L'argent est venu de Québec, qui investit 3,4 millions dans le projet, mais aussi du gouvernement fédéral, qui y verse 3,3 millions. L'ÉTS refuse pour l'instant de chiffrer le montant total requis pour la reconversion du bâtiment, inauguré en 1966.

L'ancien planétarium devrait accueillir ses premiers aspirants entrepreneurs dès mars 2018 et on souhaite qu'il devienne en quelque sorte l'icône du «Quartier de l'Innovation». Les travaux sont déjà entrepris, notamment pour laisser entrer la lumière naturelle à l'intérieur. «On fait des interventions extrêmement importantes dans le bâtiment. On a gardé la structure et on a tout enlevé à l'intérieur», dit le directeur de la planification et du développement de l'ÉTS, Patrice Catoir.

Comme elle s'y était engagée lors de la cession du bâtiment par la Ville de Montréal, l'ÉTS transformera le stationnement devant l'édifice en espace vert.

Un nouveau pavillon en 2019

Les sommes injectées pour réaménager l'ancien planétarium font partie d'investissements totalisant 61,7 millions annoncés hier par les deux niveaux de gouvernement et l'ÉTS.

Elles permettront également à l'établissement d'agrandir son campus de Griffintown avec la construction d'un nouveau pavillon qui hébergera des salles de classe, mais aussi le superordinateur de Calcul Québec. Ce pavillon sera situé derrière la Maison des étudiants, qui a pignon sur la rue Notre-Dame. Les premiers étudiants devraient y entrer dans deux ans.

Finalement, Québec, Ottawa et l'ÉTS investissent au total 6,6 millions pour refaire la bibliothèque, presque inchangée depuis dix ans et dans laquelle les étudiants sont à l'étroit. À l'arrivée de l'ÉTS dans Griffintown en 1997, 3500 étudiants en génie fréquentaient l'établissement. Ils sont maintenant plus de 10 000.

Photo fournie par l'École de technologie supérieure

Photo fournie par l'École de technologie supérieure