Alors que le nombre d'enfants nécessitant l'aide d'un psychologue a augmenté entre 2005 et 2015, le nombre de psychologues dans les écoles a pris le chemin inverse, rapporte le journal Métro, mercredi.

Lors de l'année scolaire 2005-2006, 745 psychologues étaient à l'emploi du réseau scolaire public, selon les chiffres du gouvernement du Québec obtenus par Métro. Ce nombre est tombé à 686 en 2014-2015. Ces psychologues doivent s'occuper d'un nombre d'enfants en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage qui est passé de 132 555 à 152 109. 

Selon Sala Saïda, responsable du dossier des psychologues scolaires au conseil d'administration de l'Association des psychologues du Québec, le recrutement de professionnel pour les écoles publiques est difficile. « Ils sont si peu nombreux qu'ils courent entre les écoles, qu'ils n'ont pas de locaux adéquats et qu'ils n'ont pas le temps de faire des suivis. Ça en décourage beaucoup », a-t-elle expliqué au journal Métro.

D'autre part, durant la même période, il y a eu une augmentation du nombre d'orthophonistes dans les établissements scolaires du Québec, mais cette hausse n'a pas suivi la forte croissance du nombre d'enfants ayant un trouble du langage et qui bénéficie des services de ces professionnels.

Bien que le nombre d'orthophonistes eût augmenté de 63,4 % en 10 ans, le nombre d'enfants avec une déficience langagière a crû de 81,7 % pendant ce temps. Marylène Dionne, présidente de l'Association québécoise des orthophonistes, a souligné au quotidien qu'il n'y a plus de pénurie d'orthophonistes et que les commissions scolaires pourraient en embaucher plus s'ils en avaient les moyens financiers.

- Avec le journal Métro