La Coalition avenir Québec (CAQ) a demandé mardi une modification des mesures visant à lutter contre l'intimidation à l'école en proposant la création d'un bureau du protecteur de l'élève.

Entièrement indépendant des commissions scolaires, cette institution, qui relèverait du ministère de l'Éducation, remplacerait les différents postes de protecteur de l'élève actuellement en place.

Selon la CAQ, cela favoriserait un traitement plus «équitable» des plaintes des parents et élèves voulant dénoncer des actes d'intimidation. Le bureau du protecteur de l'élève serait appuyé par des équipes régionales afin de couvrir l'ensemble du territoire de la province.

Dans l'éventualité où des commissions scolaires décideraient de ne pas suivre les recommandations formulées par le bureau du protecteur de l'élève, ces dernières seraient dans l'obligation de transmettre un avis écrit au ministère, qui aurait le dernier mot, propose la formation politique.

Finalement, le protecteur de l'élève devrait bénéficier de pouvoirs élargis pour assurer un traitement impartial et cohérent des plaintes.

La CAQ dit être appuyée par Éric Pettersen, un père dont la fille s'est enlevé la vie en mars 2014, lorsqu'elle était en cinquième secondaire. Celle-ci aurait été victime d'intimidation en milieu scolaire.

Les députés caquistes Jean-François Roberge et Lise Lavallée déplorent que les protecteurs de l'élève «soient à la merci» des commissions scolaires avec un «mince» pouvoir de recommandation.

Ceux-ci déplorent que le ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, n'ait pas pris d'engagement ferme à l'endroit de leurs propositions, se contentant d'y réfléchir.