Le programme d'études de premier cycle de médecine de l'Université McGill est en «probation». Une visite d'agrément réalisée en février a déterminé que le programme ne répond pas à 24 des 132 normes d'agrément exigées. L'établissement a jusqu'en 2017 pour corriger la situation, sous peine de perdre son agrément.

«Je veux redresser la barre rapidement. Je veux que tout soit réglé pour décembre prochain», affirme le doyen de la faculté de médecine de l'Université McGill, le Dr David Eidelman.

En février dernier, le Comité de liaison sur l'éducation médicale des États-Unis et le Comité d'agrément des facultés de médecine du Canada ont réalisé une visite à l'Université McGill.

Si les évaluateurs ont jugé que la formation offerte aux étudiants de médecine de premier cycle était de qualité, certains éléments administratifs ne répondaient pas aux exigences. Par exemple, au moment de la visite, certains contrats d'affiliation avec les hôpitaux n'étaient pas signés.

L'Université s'est également fait reprocher de ne pas avoir offert suffisamment d'encadrement à une douzaine d'étudiants de Gatineau. «Nous avons présentement un projet-pilote dans cette région pour éventuellement ouvrir un vrai campus. Les gens de l'agrément ont toutefois considéré Gatineau comme un vrai campus et nous ont dit qu'il fallait dès maintenant offrir tout le soutien à nos étudiants et nos professeurs là-bas», explique le doyen.

Parmi les reproches que le Dr Eidelman considère comme «les plus sérieux», l'Université McGill devra améliorer son système de gestion des plaintes des étudiants. «Il faut mieux faire sentir aux étudiants que l'on protège leur identité lors de ces plaintes», dit-il.

L'an dernier, le programme de chirurgie plastique de l'Université de Montréal avait également été mis en probation après une visite d'agrément. Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada avait notamment noté des problèmes d'intimidation et de harcèlement dans le programme.

Si aucun problème du genre n'a été détecté à l'Université McGill, le Dr Eidelman indique que le verdict des comités d'agrément est tout de même «pris très au sérieux». «Même si notre curriculum est bon, il doit être bien encadré. C'est essentiel et nous ferons tous les efforts pour y arriver», dit le doyen, qui travaille déjà à l'élaboration d'un plan d'action pour corriger le tir. Mercredi soir, l'essentiel de ce plan a été présenté aux professeurs et aux étudiants du programme.