Davantage d'efforts devraient être consacrés à l'acquisition de notions de base en mathématiques durant la période préscolaire, conclut l'Institut de la statistique du Québec dans une nouvelle étude.

Comme l'a révélé le plus récent Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), les élèves québécois se mesurent très avantageusement à ceux d'autres pays en mathématiques.

Si le PISA s'attarde aux élèves de 15 ans, l'Institut de la statistique du Québec a, quant à lui, cherché à évaluer les facteurs qui contribuent à la réussite des épreuves ministérielles de mathématiques en 6e année.

«Les habiletés de base en mathématiques et, dans une moindre mesure, l'intérêt pour la littérature, les mathématiques et la capacité mnémonique (en gros, la mémorisation par association d'idées) de l'enfant à la maternelle ressortent comme étant les variables les plus fortement liées à la réussite en mathématiques», est-il écrit.

De plus, les enfants qui, à la maternelle, éprouvent plus de difficultés sur le plan moteur et de l'attention sont moins susceptibles de réussir plus tard en mathématiques.

Comme le signalent Karine Tétreault et Hélène Desrosiers, «la réussite à l'épreuve de mathématiques est étroitement associée au rendement global de l'élève ainsi qu'à son rendement dans d'autres matières».

Les garçons qui lisent pour le plaisir moins d'une heure par semaine réussiraient moins bien en maths que les autres garçons.

Par ailleurs, peu importe le statut économique, les enfants qui passent six heures ou plus par semaine à naviguer sur l'internet sont proportionnellement moins nombreux à réussir l'épreuve de mathématiques que ceux qui consacrent moins de temps à cette activité.

Les enseignants ont assurément un rôle à jouer. «Le taux de réussite à l'épreuve de mathématiques tend à être plus faible chez les enfants qui ont une relation moins positive avec l'enseignant, c'est-à-dire les enfants qui disent, entre autres, pouvoir moins compter sur ce dernier en cas de besoin.»

Le rôle des parents

Mais bien avant l'entrée à l'école, l'implication des parents est déterminante, dès le plus jeune âge. «Les enfants à qui les parents ou un adulte de la maison faisaient la lecture quotidienne vers 1 an et demi sont proportionnellement plus nombreux à avoir réussi l'épreuve de mathématiques, même lorsqu'on tient compte de certains facteurs de confusion comme le sexe et le milieu socioéconomique.»

Aux fins de cette étude, l'Institut de la statistique du Québec s'est basé sur l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, dont l'échantillon initial comptait 2120 enfants. Ces enfants ont fait l'objet d'un suivi annuel de l'âge d'environ 5 mois jusqu'à environ 8 ans, puis d'un suivi bisannuel jusqu'à l'âge de 12 ans.