Les tenants d'un gel des frais de scolarité fourbissent leurs armes en vue du Sommet sur l'éducation supérieure du ministre Pierre Duchesne, qui commencera dès lundi.

La Fédération étudiante universitaire du Québec et les jeunes péquistes feront une sortie commune, demain, pour mettre de l'avant leurs demandes.

Rejoint au téléphone, le numéro deux de l'association étudiante a plaidé qu'il ne voyait pas de problème à s'associer à l'aile jeunesse du Parti québécois.

«De notre côté, on a toujours essayé de rassembler un maximum d'acteurs et de partenaires, dépendamment de quelle frange ils proviennent, pour tenter d'atteindre des consensus», a fait valoir Yanick Grégoire, vice-président exécutif de la FEUQ. Les jeunes péquistes «ont une position de gel en perspective de gratuité scolaire. Ils vont même plus loin que la FEUQ», a-t-il affirmé.

Il y a une semaine, la présidente de la FEUQ niait des rumeurs concernant son éventuelle candidature au sein des troupes péquistes. La sortie conjointe de demain n'a pas été remise en question par cette situation, a juré M. Grégoire. «Le mot clé, c'est ''rumeur''. Elle a nié fermement», a-t-il rappelé.

De son côté, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a annoncé aujourd'hui les priorités qu'elle compte mettre de l'avant lors du Sommet.

«Nous allons à ce Sommet avec une attitude d'écoute et d'ouverture, nous espérons grandement pouvoir apporter de l'eau au moulin et commencer à dégager des pistes de solutions pour rendre l'enseignement supérieur plus accessible au Québec », a affirmé la présidente du syndicat, Louise Chabot, par le biais d'un communiqué.

La centrale syndicale abrite la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep et compte 3500 membres dans le réseau universitaire.

Augmentation et indexation

À l'autre bout du spectre politique, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a confirmé hier qu'il participerait au Sommet du ministre Duchesne.

«L'implication du gouvernement en matière de financement des universités est déjà considérable et que ce dernier ne dispose pas d'une marge de manoeuvre suffisante pour en faire davantage», avait déjà écrit son président, Yves-Thomas Dorval, à la mi-février. «Il nous apparaît ainsi plus pertinent de revoir la contribution des étudiants eux-mêmes, qui sont les premiers bénéficiaires du système d'enseignement supérieur, en augmentant et en indexant graduellement les droits de scolarité.»

La modulation des droits de scolarité en fonction de la formation universitaire fait aussi partie des solutions avancées par le CPQ.