Le conflit opposant les étudiants avec le gouvernement Charest sur la hausse des droits de scolarité s'est enlisé un peu plus ce soir, alors que la quatrième - et dernière - association étudiante l'a officiellement rejetée.

La Table de concertation étudiante du Québec (TACEQ), représentant près de 70 000 membres issus de l'Université McGill, de l'Université Laval et de l'Université de Sherbrooke, a joint sa voix aux autres associations étudiantes pour demander un retour à la table de négociation.

Pour la TACEQ, des alternatives à une hausse des droits de scolarité devraient être mises de l'avant, notamment la participation financière des entreprises privées au financement des universités.

Les trois autres associations étudiantes - la FEUQ, la FECQ et la CLASSE - qui étaient toutes présentes la dernière fois que le gouvernement a convoqué une table de négociation, ont également rejeté l'entente un peu plus tôt cette semaine.

Hier, les membres de Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), réunis en congrès spécial, ont jugé qu'un retour en classe était impossible dans les conditions actuelles

«Veut-il (ndlr: le gouvernement) réellement aménager une sortie à cette crise ou non ? Si la réponse est oui qu'il convoque les représentants étudiants pour poursuivre les discussions et qu'il instaure un réel moratoire qui démontrera sa bonne foi», a précisé la présidente de la FEUQ, Mme Desjardins, par voie de communiqué.

Du côté de la FECQ, représentant les étudiants des cégeps, 83% de ses membres ont également voté contre l'entente.

La CLASSE avait été la première association à rejeter l'entente, quelques jours à peine après la fin des négociations.

Aucun retour à la table de négociation n'est prévu pour l'instant.