La conception inadéquate des pistes cyclables met en danger les personnes qui ont des problèmes de vision, s’inquiète le Regroupement des aveugles et amblyopes* du Québec (RAAQ).

L’organisme dénonce notamment des traverses piétonnes mal indiquées en plein milieu d’une voie cyclable, des trottoirs au même niveau que la piste cyclable sans séparation physique entre les deux et l’implantation de pistes cyclables entre l’emplacement de débarquement et le trottoir.

Améliorer les projets futurs

René Binet, président du RAAQ, réclame des municipalités qu’elles améliorent la conception des nouveaux projets.

« On commence à entendre de plus en plus parler de pistes cyclables implantées entre un trottoir et un arrêt d’autobus. Autrement dit, l’autobus s’arrête dans la rue et les passagers débarquent directement dans la piste cyclable. Souvent avec une mince bordure de béton pour seul aménagement ! C’est dangereux pour tout le monde, mais quand c’est une personne aveugle qui descend de l’autobus, elle tend naturellement sa canne blanche. Dans un cas comme celui-là, sa canne se trouve dans la piste cyclable, à la hauteur des roues des vélos ! C’est très dangereux ! »

Le cabinet de la mairesse Valérie Plante soutient que « la Ville et les arrondissements sont fermement engagés à améliorer les aménagements urbains pour les personnes à mobilité réduite » et dit travailler, notamment pour les pistes cyclables, « à faire une intégration harmonieuse afin de prendre en compte les besoins de tous ».

* Les amblyopes sont des personnes qui ont aussi une déficience visuelle, mais généralement d’un seul œil (qu’on appelle communément « l’œil paresseux »).