(Ottawa) La commission Rouleau qui enquête sur le recours à la Loi sur les mesures d’urgence par le gouvernement fédéral, lors des manifestations du soi-disant « Convoi de la liberté » l’hiver dernier, entendra la semaine prochaine des organisateurs de la manifestation.

Parmi ceux-ci figurent Tamara Lich et Pat King.

Keith Wilson, un avocat représentant certains organisateurs importants, a déclaré que ses clients étaient impatients de parler de ces évènements et des raisons qui les ont amenés à Ottawa.

« Ils espèrent que leur témoignage convaincra [la population] qu’il n’était pas nécessaire d’évoquer la loi sur les mesures d’urgence, comme plusieurs le savent déjà », a-t-il lancé.

Le nom de Me Wilson a été ajouté à la liste des témoins depuis cette déclaration.

Le gouvernement libéral fédéral a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence le 14 février dernier, accordant ainsi des pouvoirs extraordinaires temporaires aux forces policières afin d’expulser les manifestants et de déplacer les imposants camions qui paralysaient le centre-ville d’Ottawa. La loi permettait aussi aux banques de geler les comptes de certains manifestants.

La Loi sur les mesures d’urgence oblige la tenue d’une enquête publique afin d’analyser le processus décisionnel du gouvernement chaque fois qu’elle est invoquée.

La commission devra fournir un rapport final avec ses conclusions et des recommandations au gouvernement fédéral au plus tard le 20 février prochain.

Les premiers organisateurs appelés à témoigner devraient être Chris Barber et Brigitte Belton.

À l’instar de Tamara Lich, Barber a été accusé de méfait, d’entrave à la police, d’avoir conseillé à d’autres personnes de commettre des méfaits et d’intimidation. Leur procès devrait s’amorcer en septembre 2023.

Au cours des premières audiences de la commission Rouleau, il a été permis d’en savoir plus le chaos et la confusion régnant au sein des hiérarchies policières et de l’administration municipale d’Ottawa au moment des évènements.

Des résidents du centre-ville de la capitale nationale sont venus raconter comment ils avaient vécu l’occupation de leur quartier.