Les employés de soutien d’Urgences-santé, qui offre les services d’ambulance à Montréal et à Laval, seront en grève pendant 36 heures, de lundi minuit à mardi midi.

Le personnel en grève est composé des préposés et des mécaniciens qui s’occupent de l’entretien des véhicules et des équipements médicaux. Les services essentiels seront maintenus, la grève touchant principalement des tâches administratives.

Ces employés sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020. « Les négociations sont dans l’impasse et aucune date de négociation n’est prévue avant septembre », dénonce le syndicat par communiqué.

« On est en manque de personnel, soupire Marc Dulude, président du syndicat. On n’est plus capables d’attirer des gens parce qu’on n’a pas des conditions gagnantes, et on n’est plus capables de retenir nos gens pour les mêmes raisons. »

Pas moins de 45 employés de soutien sur un total de 120 ont quitté l’organisation depuis janvier, selon le syndicat. Ce dernier réclame des mesures incitatives, mais Urgences-santé a plutôt fait appel à une firme externe pour pallier le manque de personnel.

Selon M. Dulude, ce contrat coûte plus cher que les incitatifs demandés par le syndicat, en plus de créer un mauvais climat de travail au sein de l’organisation. Le Conseil du trésor n’a pas été en mesure de répondre aux questions de La Presse vendredi soir.

Le porte-parole d’Urgences-santé Stéphane Smith n’a pas répondu aux questions de La Presse concernant les demandes du syndicat, afin « de ne pas nuire aux négociations ».

Également aux prises avec des conditions de travail difficiles et une pénurie de main-d’œuvre, le syndicat des ambulanciers d’Urgences-santé a lui aussi exercé des moyens de pression plus tôt cette semaine.