(Montréal) Une troisième entente de principe complète, incluant les salaires et les conditions de travail, est intervenue entre Québec et l’une des organisations syndicales du secteur public.

Le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) a annoncé lundi soir avoir lui aussi conclu une entente de principe portant à la fois sur les salaires et les conditions de travail. Elle concerne 21 000 de ses 30 000 membres.

Ce syndicat de professionnels à l’emploi du gouvernement représente des comptables, des analystes en procédés informatiques, des biologistes, des arpenteurs-géomètres, par exemple.

Le SPGQ n’a pas voulu dévoiler le contenu de l’entente de principe, préférant en garder la primeur pour ses membres.

L’entente a déjà franchi l’étape du comité de négociation et d’une instance intermédiaire. Le 12 juin, elle sera soumise à une assemblée de délégués, qui décidera à son tour si elle doit être soumise aux membres.

Le cas échéant, les membres seront appelés à voter de la mi-juin à la mi-juillet, a expliqué le SPGQ mardi.

LeBel heureuse

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est dite « heureuse » d’être parvenue à cette autre entente de principe, qui permettra de favoriser l’attraction et la rétention du personnel dans la fonction publique.

Le SPGQ a eu la main plus heureuse cette fois-ci. Lors de la précédente négociation pour les conventions collectives 2015-2020, il n’était parvenu à une entente de principe qu’en juin 2018.

Les autres ententes globales

Avant le SPGQ, la FTQ avait déjà conclu une entente de principe qui a été déterminante.

Comme la FTQ est une centrale syndicale, c’est en pratique elle qui a pavé la voie pour les augmentations de salaire. Lorsqu’il y a un front commun — ce qui n’est pas le cas pour la présente négociation — c’est lui qui pave la voie.

L’entente de principe FTQ-Québec prévoit des augmentations de salaire de 2 % en 2020-2021, 2 % en 2021-2022 et 2 % en 2022-2023, de même qu’une modification de la structure salariale afin d’octroyer des augmentations de salaire plus élevées aux plus bas salariés.

La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui représente 49 000 enseignants du primaire, secondaire et de la formation professionnelle, avait été la première à régler. Toutefois, au plan salarial, elle avait obtenu une clause de parité salariale — mieux connue sous son appellation de « clause remorque ».

Ce genre de clause permet à un syndicat de bénéficier automatiquement des augmentations de salaire plus généreuses qui seraient éventuellement négociées par un autre syndicat. Dans ce cas-ci, c’est la FTQ qui, après la FAE, a conclu une entente globale avec des augmentations de salaire supérieures à celles qui étaient offertes auparavant.