(Ottawa) Un nouveau rapport commandé par le gouvernement américain laisse entendre que des faisceaux de micro-ondes auraient causé des lésions cérébrales à des diplomates américains en poste à Cuba et en Chine.

Toutefois, l’Académie nationale des sciences est incapable de dire si des diplomates canadiens et leurs familles en poste à La Havane souffrant des mêmes symptômes ont également été atteints par cette onde. Elle laisse la porte ouverte à d’autres causes pouvant expliquer ce phénomène.

Ce rapport représente la dernière tentative pour expliquer la mystérieuse maladie connue sous le nom de syndrome de La Havane. Des diplomates canadiens et américains ont souffert de maux de tête, d’étourdissements et de problèmes cognitifs à Cuba en 2016.

Cinq diplomates canadiens et leurs familles poursuivent maintenant le gouvernement canadien pour plus de 28 millions. Ils reprochent à Ottawa ne de pas avoir réussi à les protéger, de cacher des informations cruciales et de minimiser la maladie.

Bien que le dernier rapport dit que les diplomates américains ont probablement été visés par une attaque de micro-onde, il laisse ouverte la possibilité d’une autre raison pour laquelle les diplomates canadiens sont tombés malades.

Paul Miller, l’avocat des diplomates canadiens, juge que le rapport est souvent erroné en ce qui concerne ses clients. Parmi les erreurs qu’il a relevées : le fait que les Canadiens n’auraient pas souffert des mêmes douleurs soudaines et d’acouphène que leurs homologues américains.

« Laisser entendre que mes clients n’ont pas perçu des sons lourds ou ressenti des sensations de pression ou des vibrations est tout simplement incorrect, a-t-il dit à La Presse Canadienne. Ils entendent de bruits de différentes intensités. Une famille entend des bruits très lourds et a ressenti presque sur-le-champ divers symptômes. Elle s’est sentie mal dans un intervalle d’un ou deux jours. Si on corrigeait cette information, les Américains arriveraient à une conclusion différente. »

Me Miller ajoute que les chercheurs américains n’avaient pas interviewé les diplomates canadiens. Selon lui, les Américains ont fondé leurs conclusions sur une étude de l’Université Dalhousie affirmant que l’emploi de pesticides pendant une épidémie de Zika avait pu causer ces problèmes de santé.

Affaires mondiales Canada n’a pas répondu à la demande d’entretien de La Presse Canadienne.