Un caricaturiste affirme que sa réputation a été entachée — et ses perspectives de carrière ont été compromises — depuis qu’il a été pris dans le feu nourri d’une bataille rangée sur l’internet à la suite du divorce entre un groupe de presse du Nouveau-Brunswick et un autre dessinateur.

Greg Perry a indiqué au réseau anglais de Radio-Canada qu’il avait finalement choisi de ne pas accepter l’offre de Brunswick News pour remplacer Michael de Adder, dont le contrat a été résilié la semaine dernière.

M. De Adder a appris que sa collaboration avec le groupe de presse du Nouveau-Brunswick, qui durait depuis 17 ans, avait pris fin au lendemain de la publication dans les réseaux sociaux d’une caricature montrant le président américain Donald Trump en train de jouer au golf près des corps de deux migrants morts noyés en tentant de passer au Texas.

Le caricaturiste soutient qu’il n’a pas été informé des motifs de ce divorce, mais il croit que ses activités en ligne, notamment ses opinions anti-Trump très tranchées, ont joué un rôle dans la décision de l’employeur.

Brunswick News, propriété de la famille Irving, soutient de son côté qu’il avait déjà conclu un accord avec Greg Perry quelques semaines avant que M. De Adder ne soit libéré de ses obligations. Le groupe de presse assure que sa décision n’avait rien à voir avec la caricature du président Trump, qui ne lui a de toute façon jamais été soumise pour publication dans les pages de ses journaux.

M. Perry a déclaré à CBC que lorsque son nom a été mêlé à toute cette saga, des internautes ont « détruit » sa réputation et son travail sur les réseaux sociaux. Le caricaturiste a reçu depuis le soutien moral de Brunswick News mais aussi de Michael De Adder, qui déplore que son collègue ait été malgré lui mêlé à toute cette affaire.