Entre jeudi et samedi, les services frontaliers de Buffalo, soit tous les postes de l'État de New York, ont refusé l'accès aux États-Unis à 95 personnes. Parmi elles, huit avaient déclaré que le but de leur visite était de participer à l'un ou l'autre des événements tenus durant le weekend à Washington, a déclaré U.S. Customs and Border Protection, au terme du weekend de festivités et de manifestations.

En réaction aux nombreux articles de médias tant canadiens qu'américains rapportant que des Québécois s'étaient vu refuser l'accès au pays sous le seul prétexte qu'ils étaient anti-Trump, le Bureau de Buffalo des U.S. Customs and Border Protection a tenu à rajuster le tir, lundi. 

« Le trafic a augmenté de 20 % durant ces trois journées et la majorité des voyageurs se rendaient à l'inauguration et/ou à la Marche des femmes de Washington », a déclaré Steve Bronson, directeur du poste de Champlain/Lacolle.

Entre jeudi et samedi, les agents des 16 postes répandus dans tout l'État de New York (excepté New York City) ont vu défiler 41 000 véhicules et 145 autobus pour un total approximatif de 100 000 passagers. Les douaniers ont procédé à environ 18 arrestations ou saisies et ont refusé l'entrée au pays à 95 voyageurs.

« De ces 95 refus, seulement huit concernait des ressortissants étrangers qui voulaient participer aux événements de Washington DC. Au final, les refus représentent moins de 1 % du trafic aux douanes », a expliqué le porte-parole de l'Agence américaine des services frontaliers Aaron Bowker, en rappelant qu'une multitude de facteurs peuvent être pris en compte lorsque vient le temps d'évaluer l'entrée d'un visiteur et qu'un refus doit être autorisé par un supérieur.

Jeudi dernier, un groupe formé de six Québécois et deux Français a été refoulé à la frontière. Séparés entre deux véhicules, ils avaient pris la route pour Washington pour participer à la Marche des femmes de samedi.

Sasha Dyck, un Montréalais qui faisait partie du groupe, a raconté que les douaniers ont inspecté les véhicules, leur a tous demandé de vider leurs poches et qu'ils ont demandé les codes de leur téléphone cellulaire pour les déverrouiller. Après deux heures, sans poser plus de questions, les douaniers les auraient avisés qu'ils n'étaient pas les bienvenus aux États-Unis et qu'ils n'avaient pas intérêt à tenter leur chance de nouveau avant la fin du weekend.