C'est sous un tonnerre d'applaudissements que mille cyclistes ont franchi le fil d'arrivée du Grand Défi Pierre Lavoie, dimanche après-midi au Stade olympique de Montréal.

Partis du Saguenay il y a quatre jours, ils ont parcouru, à relais, 1000 kilomètres pour atteindre la métropole, soit 60 heures consécutives de vélo. 

En tout, 213 équipes de cinq cyclistes chacune ont participé à la 8e édition de l'événement, qui vise à promouvoir la santé physique et les saines habitudes de vie auprès des jeunes Québécois, qui s'est déroulé en grande partie sous un soleil de plomb.

Les fonds recueillis durant la course servent aussi à financer la recherche sur les maladies orphelines : Pierre Lavoie et sa conjointe ont perdu deux de leurs quatre enfants, Laurie et Raphaël, des suites de l'acidose lactique, une maladie héréditaire orpheline fréquente dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

«En termes de promotion des bonnes habitudes de vie, c'est notre plus grand ambassadeur», a confié le ministre de la Santé du Québec, Gaetan Barette, qui a un peu plus tard félicité tous les cyclistes qui ont accompli le défi «un coup de pédale à la fois». «Dans mon cas, c'est une livre à la fois», a blagué le ministre, qui n'a pas exclu d'enfourcher lui aussi un vélo l'an prochain, du moins pour une partie de l'épreuve. 

L'ancien coureur olympique Bruni Surin participait pour la première fois à l'événement. «Ça fait une quinzaine d'années que je vais dans les écoles et que je dis aux jeunes de bouger», dit-il. Cette année, il était au Québec pour le défi. «J'ai appelé Pierre Lavoie et je lui ai dit : il faut que je participe par n'importe quel moyen. On lui a trouvé une place sur une équipe.

L'athlète a adoré l'expérience, même s'il admet avoir eu mal aux cuisses sur la route lors de certaines montées particulièrement difficiles.