Eloise Crevier vit son rêve olympique. À défaut de faire partie des athlètes comme elle le souhaitait à l'adolescence, la Jonquièroise travaille au sein du comité responsable des cérémonies des Jeux de Londres depuis le printemps dernier.

«Les Jeux olympiques de Barcelone en 1992 m'ont marquée. J'ai vu Sylvie Fréchette et j'ai commencé aussitôt à faire des pirouettes dans l'eau à mon chalet de Labrecque. J'ai fait de la nage synchronisée pendant quelque temps. Mais au fil des ans, j'ai perdu de l'intérêt pour ce sport. Mon rêve olympique, lui, n'est toutefois jamais parti», confie Eloise Crevier, jointe à Londres, où elle termine son mandat cette fin de semaine avec la clôture des Jeux paralympiques.

Vedettes

La jeune femme a eu droit à un travail plutôt excitant au cours des derniers mois. Jusqu'à aujourd'hui, elle s'occupe des vedettes invitées aux différentes cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques. «Je suis du département de la logistique entourant le séjour des vedettes, comme leur transport et l'hébergement. Disons que c'est assez excitant, en effet. On rencontre plusieurs stars du milieu artistique. L'autre jour, par exemple, j'étais dans le même autobus avec les Spice Girls. Elles me regardaient en me disant 'Hi', tout gentiment», lance la Jonquiéroise.

Mais c'est la semaine dernière que la jeune femme a été particulièrement impressionnée. Elle a rencontré une de ses idoles, Chris Martin de Coldplay, qui montera d'ailleurs sur scène aujourd'hui pour la cérémonie de clôture. «À chaque vedette, on doit donner une accréditation. Je dois aller la voir lorsqu'elle arrive sur le site en voiture. J'ai pu piquer une petite jasette avec Chris Martin à ce moment. Mais je suis restée très professionnelle. Ce n'était pas le temps de prendre une photo. Tu peux être excitée, mais il faut le cacher», confie avec humour Eloise Crevier.

Vancouver, Doha et Londres

La jeune femme diplômée en communication publique de l'Université Laval n'en était pas à ses premiers Olympiques. En 2010, elle a également travaillé aux Jeux de Vancouver comme coordonnatrice de la distribution. Elle devait gérer le «casting» pour certaines parties du spectacle, dont le défilé de centaines d'adolescents, vêtu de blanc et tenant une planche à neige.

«C'était assez complexe parce que nous devions avoir les autorisations des parents, négocier avec eux. Mais quand j'ai vu la scène avec eux dans la cérémonie, j'avais le goût de pleurer. On avait mis beaucoup de temps à coordonner ça», lance la jeune femme.

L'année suivante, Eloise Crevier obtient un nouveau contrat, mais cette fois-ci aux Jeux panarabes au Qatar. Elle changea de département pour rejoindre la logistique et les opérations.

Maintenant qu'elle termine son mandat à Londres, la Jonquiéroise compte bien revenir au Québec. Et Eloise Crevier poursuit un autre rêve. «Je ne suis pas encore prête à quitter le milieu artistique. Et j'ai toujours eu en tête le Cirque du Soleil. C'est également un rêve pour moi de faire partie de cette équipe. C'est une fierté pour le Québec et l'entreprise est reconnue partout dans le monde», exprime la jeune femme.