Jacques Parizeau estime que le système de l'enseignement public francophone est carrément en train de s'effondrer et somme le ministère de l'Éducation du Québec d'expliquer comment il a pu en arriver à un tel gâchis.

Il sonne l'alarme et implore le monde scolaire de se regarder dans le miroir sans chercher des solutions faciles et inefficaces.

Citant les chiffres du ministère, l'ancien premier ministre péquiste déplore dans une lettre expédiée au Journal de Montréal qu'un écart énorme, prodigieux et inacceptable sépare les taux de diplomation des francophones et des anglophones.

M. Parizeau donne plusieurs exemples, dont celui des garçons élèves des commissions scolaire francophones et anglophones de Montréal. Cinq ans après leur arrivée au secondaire, seulement 36 pour cent des francophones avaient obtenu leur diplôme, en juin dernier, alors que 67 pour cent des anglophones l'avaient obtenu. Après sept ans, même pas la moitié des francophones (49 pour cent) l'avaient obtenu, tandis que 79 pour cent des anglophones l'avaient obtenu.

Jacques Parizeau demande au ministère de l'Éducation ce qui s'est passé pour qu'une telle situation puisse être possible, mais, du même souffle, il accuse clairement le Renouveau pédagogique tout en refusant de blâmer un gouvernement plutôt qu'un autre. Il regrette qu'on se soit servi des jeunes comme de cobayes dans le cadre de cette réforme.