Selon toute vraisemblance, le prochain président de l'Assemblée nationale sera le député de Richmond, Yvon Vallières, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, vendredi.

À compter du 21 octobre, à la reprise des travaux, M. Vallières succédera donc à Michel Bissonnet, qui a quitté ses fonctions en juillet, si les deux partis d'opposition donnent leur accord à sa nomination.

La candidature de M. Vallières à cette prestigieuse fonction a été présentée vendredi lors du caucus des députés libéraux réunis à Sherbrooke.

Des sources ont indiqué que le député de Richmond avait reçu un appui unanime du caucus, et même du député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, qui était aussi sur les rangs. M. Paradis a même été le premier des députés présents à prendre la parole pour se désister en faveur de M. Vallières.

Deux autres candidats potentiels, Jacques Chagnon et Fatima Houda-Pépin, tous deux vice-présidents de l'Assemblée nationale, se sont aussi désisté pour se ranger derrière M. Vallières.

Il n'y aura donc pas de guerre de clans, au sein des troupes libérales, pour obtenir ce poste, un des plus convoités.

En fin de journée, lors d'un entretien téléphonique, le principal intéressé a confirmé l'information et il n'a pas caché son enthousiasme devant la perspective de s'asseoir prochainement dans le fauteuil du président.

«Je veux mettre mon expérience et mon vécu au service de l'institution et de l'ensemble des députés», a-t-il indiqué pour expliquer pourquoi il voulait le poste.

Il s'est montré très touché de voir l'appui reçu de ses collègues.

Actuellement président du caucus libéral, M. Vallières, qui a été élu pour la première fois en 1973, est un des doyens de l'Assemblée nationale, dont il connaît tous les rouages.

Surtout, d'un naturel discret et affable, c'est un parlementaire très estimé et respecté des deux côtés de la Chambre, une condition essentielle pour exercer cette fonction.

Après le départ de M. Bissonnet, il a informé le premier ministre Jean Charest de son intérêt pour le poste de président, et il dit avoir été très bien accueilli.

Depuis 1973, il n'a été absent de l'Assemblée nationale que durant un seul mandat, de 1976 à 1981. Au total, les électeurs de Richmond lui ont fait confiance à huit reprises.

Agé de 59 ans et enseignant de formation, M. Vallières a notamment été ministre de l'Agriculture, de 2005 à 2007.

En juillet 2005, il avait dû s'absenter pour combattre un cancer de la glande thyroïde, mais était revenu au travail quelques mois plus tard.