Jouer au golf en Côte-d'Ivoire, traverser le Sahara algérien en 4X4 ou à dos de chameau... des pays réputés à risque tentent d'attirer des visiteurs intrépides et de se transformer en destination touristique.

D'autres, comme le Kenya ou la Mauritanie, des pays déjà bien implantés sur le marché touristique, redoublent d'efforts pour faire oublier des émeutes ou des menaces terroristes qui ont terni leur réputation, entraînant une chute de leur fréquentation.

Les pays du continent africain étaient venus en force au Salon professionnel du tourisme Top Resa, à Paris, soucieux de rassurer voyagistes et agences de voyages sur les mesures de sécurité permettant aux touristes de les visiter en toute tranquillité.

« L'Algérie aspire à devenir une destination touristique pour préparer l'après-pétrole. Nos ressources ne vont pas durer une éternité », a confié Ahmed Boufares, directeur général de l'Office national du tourisme.

« Nous avons un grand potentiel dans le tourisme saharien, balnéaire et culturel qu'il s'agit d'exploiter », a-t-il relevé. Quant aux attentats, « on n'est à l'abri nulle part dans le monde », a-t-il fait valoir.

En 2007, l'Algérie a accueilli 1,74 million de touristes dont 1,23 million d'Algériens résidant à l'étranger. « Dans le Sud, il n'y aucun problème de sécurité, à condition de prendre un guide. Il ne faut jamais partir seul dans le Sahara », a commenté Jean-Paul Labourdette, cofondateur des guides du Petit Futé. À éviter : les déplacements dans le Nord-Est, secoué cet été par une série d'attentats suicide.

Autre pays en crise depuis le coup d'État en septembre 2002, la Côte-d'Ivoire fera l'objet d'un guide Petit Futé qui sortira en décembre.

La Mauritanie, naguère réputée paisible, a connu entre décembre et février trois attaques de la mouvance d'Al-Qaeda qui ont coûté la vie à quatre touristes français et provoqué l'annulation du rallye Dakar-2008.