Jamais elle n'aurait pensé vivre un jour à deux pas de la mer, chaleur et soleil en prime. D'autant plus que cet endroit de rêve se trouve au Maroc, à Sidi Kaouki, petit village au bord de l'océan Atlantique, à 20 km de la station balnéaire d'Essaouira.

Véronique Isebaert est propriétaire de l'hôtel Blue Kaouki depuis un an. Et c'est par une série de hasards que cette Belge d'origine, qui a vécu 24 années au Québec, s'est retrouvée au Maroc, à 220 km à l'ouest de Marrakech. À 55 ans, cette mère de trois enfants maintenant adultes a décidé de réaliser son rêve d'évasion en s'exilant dans le nord du continent africain. «J'ai toujours eu en tête qu'un jour, j'allais vivre quelque part dans le monde où il y a un bon climat et où la vie est assez simple», explique Véronique Isebaert en regardant les vagues s'échouer sur la plage.

Les enfants partis de la maison, elle avait besoin d'un nouveau défi. Elle s'est donc inscrite, il y a quelques années, à une formation en tourisme au collège April-Fortier de Montréal. C'est après avoir terminé un stage dans un hôtel du sud du Maroc que Véronique a commencé à envisager ce pays comme nouvelle terre d'accueil. «J'ai géré une maison d'hôte à Zagora pendant trois mois et j'ai trouvé que c'était une façon très agréable de gagner sa vie.»

Coup de foudre au bord de la mer

En 2011, Véronique Isebaert s'est rendue au Maroc dans l'espoir d'y dénicher un gîte touristique près de l'Atlantique. Rien de très extravagant, seulement un petit établissement. C'est finalement un hôtel, le Blue Kaouki, qui la fera craquer. «Je suis tombée amoureuse de Sidi Kaouki», s'exclame la propriétaire en regardant autour d'elle les montagnes, la mer, la plage et les immeubles blancs qui composent le paysage rural de la petite communauté.

Le Blue Kaouki, imposant bâtiment tout en béton peint en blanc et bleu, est bien visible autant de la route que de la plage. Les visiteurs ont le choix entre six chambres et trois suites. Seulement deux chambres n'ont pas une vue dégagée sur l'Atlantique. Tajines, poissons frais et petits-déjeuners sont offerts sur place. Sur le toit, on trouve l'attrait principal du Blue Kaouki: une immense terrasse avec une vue à 360 degrés des environs. L'endroit tout indiqué pour admirer les couchers de soleil soir après soir, un verre à la main, avec la mer en toile de fond.

bluekaouki.com



Prix: haute saison: 50$ la nuit pour une chambre, et de 70$ à 85$ pour une suite, occupation double, déjeuner inclus et vue sur la mer.

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Essaouira: destination accessible

La côte Atlantique marocaine est en plein développement et attire de plus en plus de touristes en quête de dépaysement. Avec ses vagues constantes, la baie de Sidi Kaouki est un secret bien gardé des amateurs de surf. 

Des vols directs Paris- Essaouira sont proposés par Transavia. Ryanair emboîtera le pas avec des trajets Bruxelles-Essaouira à partir du mois prochain, une solution de rechange moins chère par rapport aux vols déjà offerts par Royal Air Maroc. 

«La région est en croissance, affirme Véronique Isebaert. Les gens commencent à découvrir cette partie-ci du Maroc. »

Ou alors on accède à la côte Atlantique par train, autobus ou taxi, à partir de Casablanca ou de Marrakech. 

Malgré ce nouvel intérêt pour la région d'Essaouira, elle conserve ses traditions. « Sidi Kaouki a encore le charme d'un petit village berbère», soutient la propriétaire du Blue Kaouki.

Photos.com

Malgré un nouvel intérêt touristique, Essaouira conserve son charme d'un village berbère.