Que diriez-vous de voyager avec Mathieu Dupuis, le premier photographe québécois publié par National Geographic ? Les passionnés qui ont envie d’apprendre à régler leur objectif dans le désert, à respecter l’éthique en photo de rue et à régler leur alarme pour un lever de soleil plus que matinal, pourraient avoir l’occasion de se joindre à lui pendant 12 jours au Maroc ou 9 jours en Arctique.

Il en coûtera 4410 $ pour vivre l’expérience marocaine auprès du photographe en avril prochain. « Je suis allé faire le repérage il y a quelques mois et ma tête est encore là-bas », explique le Témiscabitibien d’origine à qui nous avons parlé en visioconférence, alors qu’il travaillait à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

À ses yeux, la variété des paysages du Maroc est l’une des nombreuses forces du petit pays africain. « Il y a l’aspect maritime avec le tronçon près d’Essaouira, le côté très culturel à Marrakech et les nuits en bivouac dans le désert du Sahara, sans oublier l’Atlas avec ses montagnes hautes de plus de 4000 m. »

PHOTO FOURNIE PAR MATHIEU DUPUIS

Aux yeux de Mathieu Dupuis, la variété des paysages du Maroc est l’une des nombreuses forces du pays.

Les adeptes de photographie qui le suivront en Arctique, en août 2023, devront quant à eux débourser la coquette somme de 11 280 $. « Je ne connais pas exactement l’itinéraire encore, indique-t-il. C’est un voyage exploratoire. On va aller dans le passage du Nord-Ouest à bord d’un navire qui nous donnera accès à une dimension scientifique et environnementale, avec plusieurs sorties en zodiac. »

Apprentissage dans les deux sens

C’est à l’invitation de Terres d’aventures que le photographe a décidé d’offrir des ateliers en voyage. « Mon but est de transmettre ma vision du reportage sur le terrain. Quand j’échange avec des clubs de photo, des photographes amateurs, des professionnels ou des semi-professionnels, ces rencontres sont toujours super enrichissantes. »

Il dit d’ailleurs que le transfert de savoirs va dans les deux sens. « Je n’ai pas la science infuse en photographie. Parfois, les gens vont m’amener des dimensions créatives que je n’aurais pas nécessairement empruntées. »

Pas surprenant que les voyages soient offerts aux photographes expérimentés et aux « débutants » qui souhaitent mieux connaître le métier. « Évidemment, si on réalise durant les rencontres préparatoires que les gens inscrits ont seulement un téléphone intelligent pour prendre leurs photos, ça ne fonctionnera pas. Mais on ne demande pas de portfolio pour vérifier leur niveau. On prend les réservations sur le principe du premier arrivé, premier servi. »

On ne doute pas que les participants profiteront largement de l’expertise du photographe. Que ce soit pour jouer avec les contrastes du désert, afin de rendre justice aux teintes de jaune, de rose, d’ocre ou de bleu sous la pleine lune. Pour utiliser leurs différents objectifs afin de s’amuser avec les perspectives.

Ou pour aborder les gens en établissant une relation qui leur permet d’avoir des photos authentiques.

En photo de rue, quand on suit quelqu’un, il faut être à l’affût du bon moment qui tombe en place avec la bonne lumière, sans toutefois interférer avec son parcours. Je veux montrer aux participants à voir tous les petits éléments qui s’alignent quand on est attentifs.

Mathieu Dupuis, photographe

Oscillant entre 10 et 12 participants, les groupes des deux voyages seront relativement intimes. Mais cela demandera néanmoins un ajustement de la part de Mathieu Dupuis, qui a l’habitude de travailler en solo et de se réveiller à des heures impossibles pour saisir l’instant décisif. « C’est une préoccupation qui occupe mon esprit. Cela dit, les gens seront libres de faire ce qu’ils souhaitent. S’ils veulent participer uniquement au coucher de soleil et dormir le matin, ça leur appartient. Cependant, ils risquent d’être jaloux en voyant les photos de ceux qui auront réglé leur alarme très tôt pour profiter de très belles lumières. »

Pour sa part, il sera au rendez-vous soir et matin. « Il y aura des réveils hâtifs, mais ça va rester des voyages confortables. On va s’ajuster et s’économiser pour être actifs aux bons moments. On sera toujours dans la quête des meilleures lumières possible. »

Consultez le site de Mathieu Dupuis