Le réseau social Twitter va à son tour interdire sur sa plate-forme certaines publicités relatives aux cryptomonnaies, afin de parer aux tentatives d'escroquerie, a-t-il annoncé lundi.

Vers 15 h 55, la plus célèbre des cryptomonnaies, le bitcoin, valait 7929,52 dollars contre 8616,25 dollars vendredi soir, accusant une chute de quelque 8 %.

« Nous sommes engagés à assurer la sécurité de la communauté Twitter. Pour cela, nous avons ajouté une nouvelle règle concernant les publicités sur Twitter liées à la cryptomonnaie [qui stipule que] la réclame pour les collectes de fonds en cryptomonnaies [Initial coin offerings, ICO] et les ventes de "jetons virtuels" seront interdites dans le monde entier », a indiqué Twitter.

Une ICO consiste à créer sa propre monnaie virtuelle et à la vendre à des investisseurs payant avec d'autres cryptomonnaies ou avec des devises traditionnelles.

Facebook et Google ont déjà annoncé des mesures similaires.

Les échanges de devises virtuelles sont soumis à une grande volatilité. Elles sont aussi régulièrement accusées de servir d'outil de blanchiment pour des réseaux criminels et des régulateurs du monde entier tentent de développer des systèmes de supervision plus adaptés et efficaces.

Plusieurs pays ont lancé des initiatives en faveur d'une plus grande régulation de ce marché.

Le 7 mars, le gendarme américain des marchés financiers (SEC) a appelé les plates-formes électroniques sur lesquelles s'échangent les cryptomonnaies à s'enregistrer auprès de ses services.

La SEC monte depuis plusieurs mois au créneau face à l'explosion du secteur, engageant des actions en justice contre des ICO qui lui apparaissent frauduleuses, lançant des enquêtes sur diverses entreprises impliquées sur ce marché et mettant régulièrement en garde les investisseurs.

La semaine dernière, les ministres des Finances du G20 ont refusé de considérer le bitcoin et les autres cryptomonnaies comme des monnaies souveraines et ont alerté sur leurs possibles « implications sur la stabilité financière ».