La Chine a mis en garde jeudi les États-Unis contre tout «préjudice» causé au commerce international, après des informations selon lesquelles la justice américaine enquêterait contre le géant chinois des équipements télécoms Huawei.

Selon le Wall Street Journal, le département américain de la Justice aurait lancé une enquête sur d'éventuelles violations par Huawei des sanctions imposées à l'Iran, en plus des mises en demeure déjà adressées au groupe chinois par le département du commerce et le Trésor américain.

«Nous espérons que les États-Unis ne prendront pas d'autres mesures susceptibles d'altérer la confiance dans le climat des affaires américain», a réagi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying, au cours d'un point de presse de routine.

La Chine espère que les États-Unis «n'entreprendront pas de démarche préjudiciable à son économie nationale et au développement normal, transparent et mutuellement bénéfique du commerce international», a-t-elle ajouté.

Les activités de Huawei aux États-Unis sont dans le viseur des autorités américaines, pour lesquelles les liens étroits du groupe avec le gouvernement chinois seraient un facteur de risque pour la sécurité américaine.

Les activités de Huawei aux États-Unis ont déjà été sérieusement limitées en raison des craintes qu'elles ne portent préjudice à ses concurrents américains.

En outre, le fait que ses téléphones cellulaires et ses équipements soient largement utilisés à travers le monde pourrait permettre à Pékin, aux yeux des responsables américains, de se livrer à des activités d'espionnage.

Le Wall Street Journal ne donne aucun détail concernant l'enquête. De son côté, le New York Times rapporte que la société chinoise a été assignée par le département du commerce et le Trésor à propos de présumées violations des sanctions imposées à l'Iran et à la Corée du Nord.

Interrogé, Huawei s'est refusé à tout commentaire sur ces révélations.

«Huawei se conforme à toutes les lois et règlementations en vigueur partout où elle opère, y compris les contrôles à l'exportation, les lois portant sur des sanctions et les règlementations aux États-Unis, dans l'Union européenne et au niveau des Nations-Unies», a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la société chinoise Charles Zinkowski.