Après Ubisoft lundi, ce sera au tour de Warner Bros. Games de recevoir ce matin la visite de la première ministre du Québec, Pauline Marois. Selon nos informations, l'entreprise californienne annoncera la création d'une centaine d'emplois supplémentaires dans la métropole.

C'est en 2010 que WB Games est débarquée à Montréal, avec la promesse de créer 300 emplois en cinq ans. La subvention directe de 7,5 millions de dollars qu'elle avait alors reçue en échange de cette promesse était la plus élevée versée à une entreprise de jeux vidéo avant qu'Ubisoft n'obtienne 9,9 millions, lundi dernier.

WB Montréal vient de terminer la production de Batman: Arkham Origins, sa première superproduction originale, qui sera en magasin le 25 octobre. Aux dernières nouvelles, déjà plus de 400 personnes franchissent ses portes chaque matin.

C'est le Québécois Martin Tremblay, ancien PDG d'Ubisoft Montréal, qui dirige les destinées de la division jeux vidéo du conglomérat Warner Bros. depuis la Californie. Il sera à Montréal ce matin pour procéder à l'annonce, en compagnie de Pauline Marois.

L'entente entre le gouvernement du Québec et Ubisoft dévoilée lundi a soulevé plusieurs questions sur la rentabilité de l'aide fournie par le gouvernement du Québec à l'industrie du jeu vidéo.

Tant Mme Marois que son ministre des Finances, Nicolas Marceau, ont assuré que les 9,9 millions investis directement par Québec seraient récupérés en cinq ans. De même, on a assuré que le programme de crédit d'impôt à la production de titres multimédias, qui a coûté 128 millions au Trésor québécois l'an dernier, était lui aussi «très rentable». Mais il a été impossible d'obtenir le détail des calculs menant à ces conclusions.