Peu importe qu'on annonce des températures printanières et du soleil à profusion pour les prochains jours: c'est éclairé par la lumière verdâtre d'un écran cathodique que 850 personnes passeront la fin de semaine.

> Sur le web: le site de LAN ETS 2012

C'est encore la faute aux jeux vidéo! Car si les fenêtres de l'École de technologie supérieure sont bouchées pour éviter que la lumière n'y entre, c'est que les gens qui y sont réunis depuis vendredi soir y sont pour jouer.

Le LAN ETS est une compétition où les participants s'affronteront en jouant à divers types de jeux, dont RockBand, Starcraft II, NHL2012 et Counter Strike. Ce sera d'ailleurs l'occasion de voir à l'oeuvre Stéphanie Harvey, une championne du monde du jeu Counter Strike qui sera sur place avec son équipe.

Pendant les deux jours de l'événement, le sommeil se fera rare et les boissons énergisantes couleront à flots.

«C'est une activité sociale. La plupart des gens jouent en ligne à partir de chez eux, alors un événement comme ça permet de les rassembler, de mettre un visage sur un nom de joueur», dit Simon Marin, responsable logistique de l'événement.

Le public pourra quant à lui passer voir les joueurs en action prendre part à la fête, notamment en testant des simulateurs de course équipés de cinq écrans et des jeux diffusés sur des écrans en trois dimensions.

La compétition de jeux vidéo LAN ETS fête cette année ses 10 ans. Elle est organisée par une soixantaine de bénévoles, des étudiants, qui doivent trimer pour gérer toute la logistique inhérente à l'organisation d'un tel événement.

«La majorité des organisateurs ne sont pas des gamers. On est plus des passionnés d'organisation et d'informatique. L'infrastructure réseautique est assez grosse, ce sont des défis techniques à relever, des choses qu'on ne fera jamais en entreprise», poursuit Simon Marin, également étudiant en génie des technologies de l'information.

Avec un millier de ports réseaux, huit kilomètres de câble, soixante serveurs à installer et un système informatique à sécuriser, l'expérience fait figure de classe pour les organisateurs.

«L'organisation de cet événement vaut pas mal plus qu'un cours! On a déjà pensé à le faire créditer par l'université, mais c'est pas mal plus difficile...», dit Simon Marin en riant. À défaut d'avoir des crédits, les joueurs et les organisateurs sont sûrs d'une chose: ils auront du fun.