Une plainte a été lancée au civil en Californie contre les créateurs du jeu vidéo «Spore», les accusant de l'avoir assorti de mesures anti-piratage semblables à un virus informatique, selon des documents judiciaires consultés jeudi par l'AFP.

Le texte de cette plainte qui pourrait s'élargir à une action en nom collectif (»class action») devant la justice fédérale affirme que l'éditeur Electronic Arts (EA) n'a pas prévenu les utilisateurs de «Spore» qu'installer le logiciel sur leur ordinateur signifierait l'installation automatique du programme SecuROM.

SecuROM est «en essence un virus qui s'installe tout seul sans prévenir», assure le texte. Ce logiciel de contrôle du piratage, «DRM» dans le jargon informatique, se fiche au coeur du système d'exploitation des ordinateurs, peut bloquer certaines opérations et même endommager les composants des machines, selon la même source.

La plainte, au nom d'une utilisatrice de Spore, un jeu jouable en ligne dont le but est de contrôler le développement d'une espèce animale de la cellule au développement social, réclame des dommages et intérêts dont le montant n'est pas précisé.

Contacté par l'AFP, EA, le premier éditeur de jeux vidéo au monde, a refusé de réagir, expliquant qu'il ne commenterait pas un contentieux en cours.