Deux personnages aussi charismatiques que différents sont annoncés comme deux des principaux succès du jeu vidéo à Noël: Mario, l'icône de Nintendo, qui revient sur console de salon (Wii) et Altaïr, du jeu Assassin's Creed, édité par Ubisoft (XBox 360 et PS3).

Deux personnages aussi charismatiques que différents sont annoncés comme deux des principaux succès du jeu vidéo à Noël: Mario, l'icône de Nintendo, qui revient sur console de salon (Wii) et Altaïr, du jeu Assassin's Creed, édité par Ubisoft (XBox 360 et PS3).

Super Mario Galaxy, en vente à partir de vendredi dans toute l'Europe, entraîne les joueurs non plus dans de simples donjons, comme dans la toute première version de ce jeu, mais à travers des planètes plus loufoques les unes que les autres.

Les éditions précédentes des aventures du plombier moustachu, apparu sur console de salon il y a un quart de siècle, ont constitué un des plus gros succès de l'histoire des jeux vidéos, avec 158 millions d'exemplaires vendus dans le monde.

Conçue par Yoshiaki Koizumi, la nouvelle édition, la première depuis cinq ans sur console de salon -- console branchée sur une télévision, et non autonome -- offre un scenario aussi basique que celui des précédentes moutures.

Il s'agit de sauver, à l'aide de myriades d'étoiles à récupérer, la pimpante princesse Peach et le reste du monde des griffes de l'affreux Bowser.

Un choix clairement assumé par l'éditeur, comme l'explique Mathieu Minel, responsable du marketing pour Nintendo France: «l'équipe de développement avait proposé une histoire plus compliquée, avec beaucoup plus de rebondissements, mais M. Miyamoto (ndlr: créateur du célèbre personnage) a dit non et demandé à ce que la princesse Peach soit, comme toujours, enlevée par Bowser».

«La fin est très dramatique, pour la première fois dans un univers Mario», assure néanmoins Mathieu Minel.

Outre des sensations de jeu enrichies par les affres de la gravité, la grosse nouveauté de cet opus, aussi drôle que les précédents, réside dans la possibilité de jouer à deux, en coopération.

Le joueur principal contrôle le petit bonhomme à la casquette rouge, alors que son acolyte l'aide, entre autres, à se défaire de ses ennemis ou à éviter certains éléments hostiles du décor.

La maniabilité est celle d'un Mario, c'est-à-dire parfaite.

Assassin's Creed, plus sanglant

Doté d'un univers moins onirique et plus sanglant (interdit aux moins de 18 ans), Assassin's Creed, développé par les équipes montréalaises du studio français Ubisoft, sort jeudi dans le monde entier.

Le «gamer» incarne Altaïr (ndlr: «oiseau de proie» en arabe, selon l'éditeur), un assassin dont la mission est de mettre fin aux agissements de maîtres de guerre croisés et sarrasins et d'en finir avec la troisième croisade, à la fin du XIIe siècle, dans les villes de Jérusalem, Damas ou Saint-Jean D'acre, «rigoureusement reconstituées», selon Ubisoft.

L'éditeur, qui avance 4 ans de développement, 250 personnes mobilisées, pour un budget global de 25 millions d'euros, veut faire du jeu son «porte-étendard», selon Emmanuel Carré, responsable des relations presse.

De fait, ce périple à travers le Proche-Orient, qui mêle infiltration, collecte de renseignements et assassinats, offre une interactivité impressionnante avec les décors, qu'on peut gravir presque systématiquement, tout comme il est possible d'interagir avec les passants pour s'en faire des ennemis ou des alliés dans les différentes quêtes.

Plus délicat à prendre en main qu'un Mario, Assassin's Creed se révèle très maniable, après un petit temps d'adaptation et offre surtout une profondeur de jeu et une liberté d'action peu commune.

Altaïr doit, à la différence de Mario, conquérir les joueurs les plus chevronnés.

Le responsable de ce projet a déjà fait ses preuves: Patrice Desilets, directeur créatif qui oeuvre à Montréal, a relancé avec succès, il y a quelques années, une grande licence du jeu vidéo, Prince of Persia.