Beenox, la filiale québécoise d'Activision - leader mondial dans le secteur des jeux vidéo - deviendra le centre de contrôle qualité pour la multinationale américaine en plus de développer des jeux destinés aux consoles «nouvelle génération». Et pas n'importe quels jeux, mais bien les propriétés sous licence de films à succès que détient Activision. Un avant-goût de que seront ces futures créations. Par exemple, le dernier James Bond, Casino Royal 007, est déjà en démo».

Beenox, la filiale québécoise d'Activision - leader mondial dans le secteur des jeux vidéo - deviendra le centre de contrôle qualité pour la multinationale américaine en plus de développer des jeux destinés aux consoles «nouvelle génération». Et pas n'importe quels jeux, mais bien les propriétés sous licence de films à succès que détient Activision. Un avant-goût de que seront ces futures créations. Par exemple, le dernier James Bond, Casino Royal 007, est déjà en démo».

Hier en conférence de presse, le président de Beenox, Dominique Brown, a confirmé la création de 200 emplois dans la capitale d'ici 2009 tout en annonçant leur déménagement sans préciser s'il quitterait ou non le Centre national des nouvelles technologies (CNNTQ) du quartier Saint-Roch. Quant au montant des investissements d'Activision dans la Capitale, M. Brown estime qu'on peut parler de millions de dollars qui serviront notamment à produire des petits chefs d'oeuvre comme Bee Movie de Dreamworks.

Le ministre du développement économique du Québec, Raymond Bachand, qui a supporté les démarches de Beenox auprès de la multinationale américaine, s'est dit enchanté, hier, de voir l'expertise québécoise surclasser les autres filiales d'Activision.

«Le jeux vidéo, c'est une industrie mondiale en pleine expansion qui se chiffrera à 55 milliards $ en 2009, a-t-il ajouté. Une industrie prometteuse dont nous voulons tirer le maximum, a poursuivi le ministre. Ces emplois pourquoi ne pas les créer chez nous, plutôt qu'à San Francisco ou Paris, a-t-il mentionné. Beenox est un bel exemple d'une compétition qui sert non seulement à créer des jobs, mais surtout des emplois de qualité et bien rémunérés en technologie. Un gage d'avenir, a-t-il conclu.

Pour soutenir les efforts de Beenox auprès d'Activision, Investissement Québec s'est impliqué. L'organisme a mis sur la table son crédit d'impôt pour la production de titres multimédias. Une mesure qui permet aux sociétés admissibles d'obtenir un crédit d'impôt remboursable jusqu'à 37,5 % de la masse salariale des employés. Et Emploi Québec s'est aussi engagé à travers des programmes de formation à l'emploi. L'aide gouvernementale pourrait représenter une somme d'environ 3 millions $, ou 100 000 $ par année. «C'est peu si on considère les retombées qu'entraîneront les nouveaux emplois créés», tranche le ministre.

Sur un plan plus pratique, Québec compte-t-elle assez de ressources en multimédia pour combler les besoins d'une industrie en pleine croissance ? Par exemple, Beenox comptait six employés à sa création en 2000. Aujourd'hui, l'entreprise emploie 80 personnes et passera à 200 d'ici quelques mois. Ubisoft arrivée en 2005 a plus de 200 employés à Québec et cinq autres PME ont multiplié par deux et par trois leur effectif.

Là-dessus, Dominique Brown dit ne pas s'inquiéter. «Nous avons toujours déniché les talents qu'il nous fallait, lance-t-il. En plus, nous avons un très faible taux de roulement. Pour lui, il y a encore beaucoup d'opportunités dans l'agglomération de Québec. Actuellement plusieurs cégeps ainsi que l'Université Laval offrent des formations en multimédia. Et on estime qu'à la fin de l'année, une cohorte de 200 finissants arriveront sur le marché.

À lire aussi:

- Jeux vidéo: Beenox va créer 200 emplois