En «débloquant de nouvelles opportunités» au Canada, grâce à ses quelque 18 millions d'abonnés au pays, Facebook aurait généré des retombées de 5 milliards et 82 000 emplois indirects l'an dernier.

Et il ne s'agit que d'une goutte d'eau dans l'océan mondial des retombées économiques, évaluées à 227 milliards de dollars américains pour 4,5 millions d'emplois, selon une étude du cabinet spécialisé Deloitte publiée ce mardi. Les États-Unis profiteraient de près de la moitié de ces impacts, avec des retombées de 100 milliards pour environ un million d'emplois.

Ces estimations excluent les opérations de l'entreprise Facebook elle-même, qui a un chiffre d'affaires mondial de 8 milliards. Grâce à ses 1,5 milliard d'abonnés, le réseau social fondé par Mark Zuckerberg en 2004 aurait plutôt réussi à être un «catalyseur», précise le sommaire exécutif de l'étude.

«Facebook permet une activité économique globale significative en aidant à débloquer de nouvelles opportunités par la connexion des personnes et des entreprises, en abaissant les barrières pour le marketing et en stimulant l'innovation», résume-t-on.

Les deux tiers en marketing

L'étude assure qu'on n'a pas tenu compte des déplacements d'activité économique, uniquement «la nouvelle activité économique développée par Facebook dans les écosystèmes pertinents».

Le réseau social permet par exemple aux entreprises de rejoindre leurs clients où qu'ils soient, de leur permettre de se faire connaître, de stimuler de nouveaux secteurs comme celui du développement des applications. Il créé par ailleurs une demande accrue pour des appareils mobiles et des services internet.

Sur les 227 milliards de retombées mondiales, on estime que les deux tiers sont attribuables aux effets du marketing facilité par Facebook. 29 milliards, soient 13%, sont dus aux «effets de plateforme», essentiellement le développement des applications. Le coup de pouce à la vente d'appareils mobiles et de services internet est quant à lui évalué à 50 milliards, soit 22%.

Les proportions sont les mêmes au Canada, avec 3,3 milliards en retombées de marketing, 600 millions en développement des applications et 1,1 milliard en demande accrue pour la technologie.

Ces impacts sont essentiellement calculés selon le chiffre d'affaires supplémentaire généré par les entreprises grâce à Facebook, ainsi que les dépenses accrues des consommateurs, explique l'étude de Deloitte. On a par exemple tenu compte des revenus obtenus par les développeurs d'application sur Facebook, et des dépenses moyennes des consommateurs qui cliquent sur une publicité. On considère en outre que 16% des appareils mobiles qui se connectent à Facebook auraient été achetés spécifiquement pour cet usage.

Le nombre d'emplois est celui qui est requis pour «produire l'impact économique estimé».

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Pour lire l'étude :

https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/uk/Documents/technology-media-telecommunications/deloitte-uk-global-economic-impact-of-facebook.pdf