Le géant d'internet Google a fait à la Commission européenne de nouvelles propositions de remèdes pour mettre fin aux entraves à la concurrence dont il est accusé, ce qui pourrait conduire à clore le dossier si elles sont jugées satisfaisantes, a indiqué lundi la Commission à l'AFP.

«La Commission a reçu de nouvelles propositions de Google dans le contexte de son enquête pour entrave à la concurrence, et est en train de les analyser», a déclaré un de ses porte-parole, Jonathan Todd.

«Si la Commission considère ces propositions comme étant satisfaisantes, une solution à l'amiable pourrait intervenir dans les prochains mois», a-t-il ajouté.

«Notre proposition (de remèdes) couvre les quatre domaines de préoccupation de la Commission», a indiqué de son côté un porte-parole de Google, Al Verney, refusant d'en divulguer les détails. «Nous continuons de travailler avec la Commission pour clore ce dossier», a-t-il ajouté.

Google est soupçonné par la Commission de biaiser la concurrence sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne en mettant notamment en avant ses propres services au détriment des moteurs de recherche spécialisés, par exemple dans les restaurants ou la géolocalisation.

La Commission européenne a déjà testé sur le marché, de fin avril à fin juin, des remèdes proposés par Google. Parmi ceux-ci, le géant américain proposait de labelliser les liens vers ses propres services de recherche spécialisés lorsque ceux-ci font l'objet d'un traitement préférentiel de sa part, afin que les utilisateurs puissent faire leur choix en connaissance de cause.

Mais ces remèdes n'ont pas satisfait la plupart de ses concurrents, qui l'ont fait savoir à la Commission. Le commissaire chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, a alors écrit en juillet au patron de Google, Eric Schmidt, pour lui demander de les améliorer.

Les principaux concurrents de Google, regroupés dans la coalition FairSearch, ont réagi lundi dans un communiqué en demandant que «les utilisateurs et les concurrents de Google soient consultés sous la forme de nouveaux tests de marché complets». La Commission n'a pas précisé si elle ferait procéder à ces tests.

L'enquête visant Google a été ouverte en novembre 2010 à la suite de plusieurs plaintes, dont une émanait du portail internet Ciao, appartenant à Microsoft, qui s'est lui-même joint à la plainte en 2011.