Neuf grands groupes internet américains, parmi lesquels Facebook, Google, Twitter et Yahoo!, ont fait front commun mardi pour s'opposer à des projets de loi déposés au Congrès américain visant à lutter contre le piratage.

Dans une lettre co-signée par neuf entreprises au total (avec AOL, eBay, LinkedIn, Mozilla, et Zynga), ces groupes affirment épouser les objectifs visés par les textes: «fournir des outils supplémentaires pour lutter contre les sites internet étrangers "voyous" voués à la contrefaçon ou à la violation de propriété intellectuelle».

«Malheureusement, tels qu'ils sont rédigés ces projets de loi exposeraient des sociétés américaines du secteur d'internet et des technologies, qui sont respectueuses du droit, à de nouveaux risques incertains (..) qui exigeraient la surveillance de sites internet», selon les signataires.

«Nous craignons que ces mesures représentent un risque grave pour l'innovation et la création d'emplois dans notre secteur, et nous nous inquiétons pour la cybersécurité du pays», ajoutent-ils.

Les textes en question donneraient aux autorités américaines plus d'outils pour lutter contre les sites internet accusés de pirater de la musique et des vidéos, et de vendre des biens contrefaits. Ils sont soutenus par l'industrie du cinéma et de la musique, mais ont déjà été dénoncés par des associations de défense de la liberté d'expression.

L'administration Obama a déjà été critiquée pour avoir fermé des dizaines de «sites voyous» dans l'année écoulée. En novembre 2010 par exemple, 82 sites vendant des marchandises de contrefaçon, dont des clubs de golf, des films Disney, ou des sacs à mains, la plupart fabriqués en Chine, ont été fermés.