Le plus populaire des services chinois de microblogues, Sina Weibo, va renforcer les contrôles pour éviter que des «rumeurs» se répandent, alors que ce nouveau moyen de communication sert massivement à déjouer la censure en Chine.

«Il y a beaucoup de fausses informations et de rumeurs sur Weibo, et cela représente un défi important pour le gouvernement ainsi que pour les commerçants sur notre plate-forme», a déclaré M. Chao dimanche, selon l'agence Nouvelles de Chine.

Ces rumeurs provoquent des «distorsions et de fausses représentations» de la réalité, selon M. Chao qui a ajouté que sa société «explore différents moyens pour mettre en place des mécanismes pour contrer» leur propagation.

Des équipes de dix personnes chacune ont été mises en place pour déjouer les «fausses informations», précise l'agence semi-officielle.

Sina n'a pas répondu lundi à une demande de confirmation de l'AFP.

Les services de microblogues en Chine ont connu un développement exponentiel cette année. À lui seul, Sina Weibo revendique quelque 200 millions d'utilisateurs parmi les 485 millions d'internautes que compte le pays.

Les microblogues servent fréquemment à dénoncer les mauvaises pratiques et les abus des pouvoir des autorités ou d'entreprises, alors que la presse reste étroitement contrôlée par le pouvoir.

La Chine exerce déjà une censure de l'internet en bloquant de nombreux sites basés à l'étranger (Facebook, Twitter, Youtube...) ainsi que les informations considérées comme sensibles par le gouvernement.

Récemment, le plus haut responsable de la propagande du régime, Li Changchun, a rencontré Robin Li, le patron du principal moteur de recherche chinois, Baidu, tandis que de hauts responsables du parti communiste ont rendu visite à Sina et au site de partage de vidéos Youku.

Des milliers de personnes avaient notamment critiqué le gouvernement sur leurs microblogues après l'accident du TGV chinois à Wenzhou (est) en juillet qui avait fait au moins 40 morts.