Le PDG de Google, Eric Schmidt, s'est déclaré «très fier» mardi de ce qu'avait accompli l'un de ses cadres pour le Moyen-Orient, Wael Ghonim, devenu l'une des figures de proue du mouvement de contestation en Égypte, lors d'une conférence à Barcelone.

«Nous sommes très fier de ce que Wael Ghonim a été capable de faire en Égypte», a indiqué le PDG sortant du géant informatique Google, lors d'un allocution au Mobile World Congress, ajoutant qu'il avait «parlé avec lui».

«Ils ont utilisé les technologies, dont Facebook, Twitter et de nombreux autres moyens pour réellement exprimer la voie du peuple", a-t-il ajouté, "et c'est un bon exemple de transparence».

M. Schmidt a déclaré leur «souhaiter réellement le meilleur».

«C'est la nature de la technologie. Cela change la dynamique du pouvoir entre le gouvernement et les citoyens d'une manière réellement imprévisible», a-t-il estimé.

Google s'est retrouvé entraîné malgré lui dans la tourmente politique égyptienne, depuis l'émergence de Wael Ghonim, cadre marketing chez Google, au coeur du mouvement d'opposition.

Le trentenaire a passé 12 jours aux mains des redoutés services de sécurité d'État. À sa sortie, il a révélé qu'il était l'administrateur, jusqu'ici anonyme, de la page Facebook «Nous sommes tous Khaled Saïd» (du nom d'un jeune homme battu à mort par la police) qui a fédéré des centaines de milliers d'opposants au président.