La dissidente birmane Aung San Suu Kyi veut utiliser Twitter, la plate-forme de microblogue, pour communiquer avec les jeunes du monde entier quand elle sera libérée de sa résidence surveillée, a indiqué son avocat lundi.

La lauréate du prix Nobel de la paix, dont la dernière condamnation expire en principe quelques jours après les élections du 7 novembre, est enfermée dans sa maison sans accès internet depuis 2003.

«Daw Aung San Suu Kyi m'a dit qu'elle voulait avoir un compte Twitter pour parler et discuter avec les adolescents du monde entier», a indiqué son avocat Nyan Win après lui avoir rendu visite. «Daw» est un terme de respect en Birmanie, principalement pour les femmes.

Le parti de la dissidente, la Ligue nationale pour la démocratie, a remporté les dernières élections en 1990 mais n'a jamais pu exercer le pouvoir.

Elle-même a vécu en résidence surveillée sans interruption depuis 2003 et pendant plus de 15 des 21 dernières années.

Sa dernière condamnation remonte à 2009 et lui imposait 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence, peine qui s'achève le 13 novembre.

La dissidente avait fait appel en mai de cette condamnation mais son recours n'a été examiné que lundi par la Cour suprême.

La Ligue nationale pour la démocratie a été dissoute par la junte après avoir décidé de boycotter les élections du 7 novembre, les premières en 20 ans.

La Birmanie est dirigée par une succession de régimes militaires depuis 1962 et ces élections sont vues par l'Occident comme une mascarade destinée à légitimer le régime militaire.